Partir à l’aventure est une chose merveilleuse, je serai le premier à vous le dire de vive voix ! Partir à l’aventure signifie aussi abandonner le confort de tous les jours, faire une croix sur votre chauffage, votre douche et votre lit douillet ! Mélanger le tout dans un contexte d’efforts physiques et vous pouvez rapidement transformer ce moment délicieux en un cauchemar si, dans un premier temps vous ne le concevez pas et si vous partez avec un matériel inadapté.
Edit : Venez lire notre article : Quelle tente choisir ? Afin de mieux choisir votre maison mobile !
La solution la plus radicale est tout bonnement de partir puis dormir à la belle étoile, se nourrir d’insectes et de fruits... Faut-il encore avoir la connaissance puis le courage de le dire et la volonté de le faire. Pour moi, il y a un équilibre à trouver.
Entre partir avec sa maison et rien du tout cet équilibre doit être fixé par vous selon vos goûts, compétences et votre envie. Certains souhaitent avoir un maximum de confort d’autres opteront pour la méthode dite MUL (Marche Ultra légère) qui peut s’appliquer au VTT. Aller, soyons fous inventons un nouvel acronyme VUL (Vélo ou Voyage ultra léger).
Dans ce test nous aborderons un moment qui est d’après moi très important pour réussir les expéditions à plus ou moins long termes. Ce moment c’est le bivouac, c.-à-d. le moment de dormir ! Nous les êtres humains ne sommes clairement pas fait pour vagabonder en pleine nuit à contrario de certains animaux nocturnes.
C’est pour cela que la nuit est souvent synonyme de terreurs et de malheurs. De génération en génération, l’homme a appris à se cacher, à se protéger de la nuit car ses prédateurs à ce moment là étaient mieux armés que lui. Sachant qu’il est très important de récupérer de nos efforts de la journée, bien dormir est essentiel. Mais comment bien dormir lorsque nos sens sont en alertes et nous signalent : «DANGERS» ? Tout d’abord, je dirai qu’il est nécessaire d’accepter ce que notre corps nous dit clairement, en gros, il vous harcèle en disant : « Attention, la nuit = dangers» Il faut l’accepter et surtout en prendre bonne note car c’est lui qui vous guidera pour choisir le bon endroit ou bivouaquer. On pourrait aussi appeller ça « le feeling ».
Parfois, vous trouvez un endroit qui ne vous conviendra pas et 50 mètres plus loin vous le « sentirez » mieux. C’est un premier pas pour bien dormir. Ensuite, regardez les alentours avant de vous implanter, chercher un endroit tranquille, à l’abri des regards et de la route quand c’est possible. Regardez aussi au sol, traces d’animaux, présence de glands, de châtaignes ?
Peut-être que des sangliers viendront vous embêter en pleine nuit…ce qui risquerait de vous être fort dommageable. Ensuite, avoir du bon matériel rassure, lorsque l’on sait que l’on dormira à l’abri du vent et de la pluie, une petite tente légère permet de se créer un petit « chez soi » ou finalement il fera bon vivre.
Ce petit chez soi, au départ de nos aventures, je l’ai choisi assez économique et « léger », il s’agit de la tente Quechua T2 Ultralight pro. C’est une tente dite « Canadienne », vous y tiendrez à 2 si vous ne mesurer pas 1m90.
De suite, disons le clairement vous ne tiendrez pas debout dedans. Mais comme je le disais juste avant il faut faire des choix et lorsque vous aurez porté un sac plus lourd que vous pendant un week end à cause d’une tente spacieuse je tiens le pari que vous vous orienterez vers une tente un peu plus légère par la suite !
Voilà un an que j’utilise cette tente, je pense être à même de la critiquer à partir d’aujourd’hui. Sortie d’un week end ou périple de deux semaines, cette tente à survécu à la pluie, au vent et au froid parfois à tous ces aléas en même temps ! Mais trêves de bavardages voyons ce que ça vaut face à la nature et à la vie quotidienne.
Dés son achat, on se dit heureux par son poids et son faible encombrement, au fond d'un sac à dos de 50 litres elle ne passe pas inaperçue mais sait se faire discrète et laisse de la place pour les autres passagers. Ensuite, premier montage, pas besoin de la notice d'utilisation (qui est cousue dans le sac) pour monter le tout en moins de 5 minutes.
Au fond de la tente, vous apercevrez un endroit pour l'emboiter dans le tissus de la tente, une ficelle qu'il faudra bien tendre en plantant un piton viendra parfaire ce montage avec le temps trop facile et rapide. L'inconvénient de ce type de tente est qu'elle n'est pas autoportante cela veut dire que si vous ne pouvez pas planter vos pitons votre tente restera à plat. Pendant le montage on remarque un chose, tous les matériaux respirent la solidité vous savez cet effet lorsque vous avez du bon matos dans les mains.
Allez on rentre dedans cette fois-ci, à la fois on s'y sent bien mais on sent aussi que c'est assez étroit mais comme je vous l'avais dit, il y a des choix à faire, le poids finira toujours par vous convaincre.
Je suis petit et donc j'y suis assez bien. Deux poches sur le côté à l'avant vous permettra de fourguer des choses de premières nécessités comme une frontale. Attention tout de même à ne pas mettre des choses de valeurs dans ces poches car dans des campings des videurs de tentes savent où se situent ces poches et ont tôt fait de les découper la nuit... A vos pieds, une petite fenêtre aère très bien le tout mais ne peut pas être fermée ce qui peut être un peu gênant (je dirais pas attention aux voyeurs mais presque ) même si une petit avancée à l'extérieur la couvre très bien.
La porte est spacieuse et permet de sortir facilement. Devant cette porte se trouve un endroit appeler abside très spacieuse pour une si petite tente qui vous permettra de stocker vos sacs de randos (deux de 50 litres + chaussures...) passent très bien. On ferme l'abside et la porte si on a froid. Pas de porte moustiquaire par contre...dommage !
Reste à s'allonger dans un duvet adapté à la température extérieur et pourquoi pas un petit tapis de sol qui vous isolera du froid et des bosses du sol. Pour ma part, je possède deux duvets, un été (11 degrés confort) et un hiver à plume 0 degrés confort.
Ce sont respectivement le S15 ultralight (35 euros) et le S0 ultralight Down (100 euros) tous les deux de Décathlon. Pour compresser le tout, j'ai opté pour une poche vide d'air "donnée" avec le S15. Cette poche permet un gain important de place. Pour le tapis de sol, je me suis orienté vers le l'ultralight pro à 40 euros. Le calcul est vite fait ! 100 + 100 + 35 + 40 soit 275 € pour l'équipement dodo.
Ouille aille aille dirons certains ! Un matériel de qualité celai se monnai un minimum. Il me paraît inutile de se dire je vais tout acheter d'un coup d'un seul deux fois moins chère et se retrouver en galère plus tard. Car il faut bien se dire qu'en montagne, le froid ne pardonne pas, on ne peut pas monter le chauffage et c'est bien pour ça qu'il faut réfléchir et bien se renseigner avant de partir.
Après des dizaines de sorties avec cette tente, nous pouvons dire que celle-ci est de bonne facture. Son rapport qualité-prix contenu saura vous satisfaire. Cependant un point noir est à souligner. Il s'agit de sa capacité à essuyer de grosses averses de pluies. Le problème se situe dans le fait que le double toit à tendance à trop se rapprocher au tissu intérieur. Ce phénomène a pour conséquence lors de grosses pluies d'innonder ou de mouiller les côtés intérieur de la tente. Vous pouvez ensuite immaginer les problèmes qui en découlent (duvet mouillé, vêtements...). Le montage doit être donc fait avec prudence et il vaudra mieux éviter d'emporter cette tente pour des périples ou des pluies importante pourraient frapper.
Nous avons connu ce déboire durant notre périple vélo dans les Alpes et avons changé de tente pour une salewa omega II. Le phénomène est accru si vous avez beaucoup de bagages dans la tente car le tissu se colle au double toit et là...c'est la cata ! Nous avons maintenant misé sur une Vaude Taurus UL XP, et c'est un autre monde !
La tente Quéchua Ultraligth t2 pro est une tente petite légère et assez efficace. Par contre, il ne faudra pas lui en demander de trop face à des climats exigeants. Il faut aussi souligner qu' à deux, on peut vite se sentir vite à l'étroit (surtout s'il on doit rester longtemps dans la tente).
Assurément, cette tente est un bon choix pour des personnes qui débutent dans le domaine. Il faut dire que son prix est intéressant. Pour autant, si vous souhaitez investir pour l'avenir, oubliez ce modèle et dirigez vous par exemple sur des Vaude. Certes les prix sont plus élevés mais vous pourre compter dessus et ce, sur le long termes. A ce jour, nous misons sur une Vaude Taurus Ultralight XP et c'est un autre monde !