Pris d’une soudaine envie, en ce grand week-end de mai, nous avons, moi et 2 collègues étudiants, décidés d’aller taquiner les singles track du secteur. Au départ, le parcours initial choisi faisait 70 kilomètres. C’est une trace GPS récupérée sur le très populaire site web utagawavtt.com. 70 kilomètres, dites-vous ! Ne serait-ce pas un peu gourmand pour des vététistes du dimanche ? Voyons voir ça… Départ prévu pour 9h30 tapante.
Rendez-vous au croisement du sapin centenaire là où le pissenlit est fleuri… Le lendemain 9h30 tout le monde est là plus ou moins en forme… Pierrick avec ces petits yeux aurait-il fait une petite fête ? Trêves de bavardage en selles il y a des kilomètres et forcements des montées infernales (miam)!
Sans oublier le plaisir qui ira avec! Il fait plutôt beau et ça devrait se maintenir. Dès le début, nous prenons des petits chemins fort sympathiques mais aussi fort boueux! D’ailleurs, après une descente savoureuse, se profile une flaque d’eau gigantesque. Je freine, je m’arrête et j’analyse la situation. D’habitude ça ne passe pas trop mal…d’habitude. Je recule et m’engage pensant que ça suffirait. Seulement, ma roue commence à s’enfoncer terriblement et mes deux pieds se retrouvent 40 centimètres sous l’eau. Ça commence fort ! Déjà trempé (qui a dit boulet ?!!!). Mes collègues la joue plus prudente et ça leur réussi !
Tampis pour les pieds, nous continuons la balade. Un peu plus loin pierrick se met à faire le « kéké » Du genre « ouah regarde comment je fais trop bien la roue arrière »
Oh oui génial ! Il a fini sur le cul… Les ardeurs calmées on s’est mis vraiment à pédaler. Arrivésau lac de la cavayère, un chien commence à nous suivre. Un compagnon de route…il nous suivra tout du long!
Nous voici maintenant dans la tourmente de magnifiques singles track. Très ludique mais aussi technique. Il y en aura pour tous les goûts…du bourrin à celui plus détendu !
La nature est très belle, elle est en pleinréveil et c’est une merveille pour nos yeux de voir orchidées, asphodèles et même paysages !
C’est aussi là le bonheur, savoir regarder et apprécier ce que dame nature nous offregratuitement, pensons donc à la respecter ! C’est à ce moment là que les choses sérieuses commencent à pointer leurs nez.
Fan de montées à vos jambes ! Bon apparemment… ce n’était pas le goût de tout le monde. Pour une fois que j’étais en tête j’en profite !
Ce qu’il faut dire c’est que jusqu’à présent le GPS de Pierrick à bien fonctionner. Nous suivions parfaitement la trace donnée par utagawavtt.com. Mais ce n’était sans compter sur notre chance légendaire !
Nous arrivons à un croisement de huit et nous nous engageons un poil vers la mauvaise direction. Malheureusement nous nous en sommes aperçu que trop tard… une fois arrivés à un château nommé Miramont. Enfin je dis château, je devrais dire plutôt ruines de château !
Complètement perdus ? Nous faisons confiance à notre intuition…heu à une carte et nous coupons par un col (qui a fait mal aux jambes) pour rattraper la route initiale ! Etant LARGEMENT devant (je tiens à le préciser) ! Je prends le temps de flasher le paysage.
Il est 13 heures passé, fatigués et un peu déçus d’avoir perdu le chemin, nous décidons de nous poser pour manger ! Et tant qu’à faire à un endroit où nous sommes bien !
Repas rapidement pris nous ne savons pas trop par où passer. Après lecture de la carte et des discussions avec un couple de campeurs, nous décidons de nous engager sur le GR36. Le chemin s’annonce difficile mais nous devons réussir ! Chutes sur chutes mes collègues et moi avons quelques difficultés surtout au niveau de la pierrée totalement impensable à pratiquer à VTT.
C’était sans compter la très belle chute de Pierrick un peu plus bas (lorsque le chemin est devenu plus praticable). Pour faire simple, j’étais juste derrière lui. Face à lui une petite branche lui barre le chemin. Croyant qu’il s’agit d’une ronce il dévie sa trajectoire et fini par tomber doucement sur le côté. Me disant que ce n’est rien je le regarde mais tout à coup son vélo se décide à l’emporter plus bas ! Ses chaussures automatiques n’étant pas déchaussées l’entrainent. Il fait donc un 180 degrés les pieds en l’air et se retrouve en bas. Heureusement ce n’est pas très profond ! Sacré Pierrick ! Tu nous as fait peur !
Remis de nos émotions, nous continuons mais la fatigue commence à s’accumuler. Nous devons avoir 40 kilomètres au compteur à cette heure-ci. A vue d’œil, il doit nous en rester une quinzaine. Le retour s’annonce donc fastidieux mais c’est ça aussi le vélo. Le mental doit être de la partie !
Heureusement les paysages nous redonnent du moral !Nous manquons d'eau. Nous en trouverons plus bas dans un village en demandant à une petite mamie du coin !
Finalement nous arrivons de nouveau au lac de la cavayère. Le chien nous à lâcher pour suivre un autre groupe de vététistes. Serait-ce un gardien ?
La fin est très difficile pour les jambes et les fesses ! De retour à la maison, le compteur affiche 55 kilomètres de sentiers !
Superbe journée ! Merci à vous les amis !
Pour la cartographie et la trace GPX que vous pouvez télécharger ainsi que un export google Earth, direction le lien "Cartographie" en haut de page !