Comme décrit dans la news postée le 8 mai 2009 pour cette sortie qui a duré un week-end entier, nous étions 4. Destination : la montagne du Canigou, qui est un célèbre Pic du département des Pyrénées Orientales (66). Avant de commencer faisons un zoom sur le matériel emporté.
Comme vous pouvez le constater, il y avait dans mon sac de 50 litres de gauche à droite : Deux paires de gants de VTT (Hiver et été), un sac de couchage 0 degrés confort, une poche à eau de 2 litres, un poncho, une trousse de soin, une pompe, des piles, un dérive chaine, un gps (pour la trace), une boussole, un tapis de sol, un couteau (pour les ours), un téléphone, une frontale, des maillons rapides, démonte pneus, une couverture de survie, une gazinière, un briquet, un stick à lèvres, des rustines, un petit outillage et biensûr le casque. On peut rajouter à cela, une popote et ses couverts, une carte (si on ne l’oublie pas…) des vêtements, 2 chambres à air et à manger (super important quand on ne sait pas chasser). Je profite donc pour vous dire que afin de profiter de telles balades, la préparation est très importante. Se dire « ça va aller, on va se débrouiller » peut vite s'avérer être une erreur. Faites donc TRES ATTENTION surtout en haute montagne.
Petit aparté fermé, voici le récit de ce merveilleux voyage : Départ prévu donc samedi matin vers 8h00 pour se rendre à un petit village nommé Taurinya (Tout à côté de Prades). Départ effectif : 9h00 qui a dit boulets ? Les vélos embarqués dans la voiture mais pas très sûr du temps nous filions droit devant face au vent (pour la rime…) et montagnes en tête (ah…loupé). Les chemins étaient superbes pour y aller entre gorges et canyons mais aussi montagnes. Je cite par exemple le col de Jau (1500 mètres) d’où la vue était superbe.
Arrivés à Taurinya vers 11h00 où l’on se rend compte que personne n’avait la carte Top 25 du secteur… (1/25000). 1 cm en représentant 25000 sur le terrain.
Heureusement, grâce à une petite boutique au village (d’ailleurs avec des dames exceptionnellement gentilles) nous avons pu en trouver une. Rassurés, nous montions en selle. Dés le début, pour l’échauffement, la montée fut rude ! Et, ce n’était que le début !
En effet, Taurynia se situe à 550 mètres d’altitude. Le premier col (de la millière) était déjà à 842 mètres !
Aller courage, une barre de céréales et c’est parti ! A cette altitude il n’y a pas de soleil puisque nous sommes sous les nuages bas. En théorie, le soleil devrait être de la partie plus en altitude. Brumeux, vous dites ?
Les jambes bien chaudes, le dos malmené par le poids du sac, la montée, la vraie s’annonce ! Dés le début, on lance alors les plus petites vitesses. Et très rapidement, on se demande si on est réellement au plus gros pignon…et malheureusement c’est souvent le cas ! Seule solution : pousser sur les jambes ! Assez rapidement, nous nous retrouvons aux alentours de 1000 mètres d’altitude, ce qui nous permet de sortir la tête des nuages.
Seulement, les nuages ont décidés d’être taquins puisqu’ils se mettent à monter et donc à nous rattraper. Mais ils ne savaient pas à qui ils avaient à faire ! Un peu plus haut donc nous avons de nouveau un soleil assez généreux. Attention aux coups de soleil !
Petite pause pour regarder la carte : Heuu…ce n’est pas que je m’inquiète mais sommes-nous sur la bonne piste ?
La réponse est oui ! Qui en a douté ?!? La montée, toujours la montée ! Aller on s’accorde une petite pause repas et tant qu’à faire à un endroit sympathique ! Remarquez que mon vélo aussi prend une pause bien méritée tout en s’en mettant pleins les yeux ! S’annonce alors…une autre montée ! Ahahahahaha ! Je suis diabolique !
D’ailleurs nous ne ferons que monter pour cette journée. La neige commence à pointer son nez à partir de 1400 mètres et ceci nous inquiète pour la suite de la balade. Nous sommes face nord et la neige qui est tombée abondamment cette année est encore bien présente.
Plus loin, nous croisons le chemin d’une cascade de montagne. C’est tout juste ce qu’il nous fallait. 1, 2, 3 tous à vous gourdes !
Raté, il n’est pas tombé à l’eau ! La neige devient alors omniprésente et nous oblige tous les 100 mètres à pousser. Nous arrivons vers les 1600 mètres et nous comprenons alors que nous ne pourrons pas aller aux 2000 mètres prévus.
Heureusement, peu de temps après, un refuge pointe son nez. Petite vérification, il est ouvert et très chaleureux. Cheminée, planches de bois pour dormir…autant dire le grand luxe !
Après discussion, nous décidons de poser les affaires au refuge et de partir voir plus loin si l’on peut s’amuser en VTT. Pas de chance, la neige est trop abondante, nous finissons par faire demi-tour et de nous amuser près du refuge.
Plus tard, la collecte de bois nous achève, bientôt il fera froid ! Allons de ce pas allumer le feux. Journal et briquet en poche, le feu s’allume sans difficultés. Plus tard des skieurs de randos débarquent au refuge, ils sont trois et très sympathiques.
D’ailleurs le soir ils nous offrent du vin, de la saucisse grillée sur le feu, du fromage et même du whisky…histoire de bien dormir ! La nuit se passe bien mis à part quelques ronflements… Lendemain 9h00 debout, il faut être en forme pour la descente à vos casques 1,2 ,3 Go go goOoO !
La descente se passe bien, même si nous nous sommes fait plusieurs frayeurs ! Après 17 kilomètres de descente, fatigués, exténués nous rejoignons la voiture, bien contents de ce week-end.
Excellent moment partagé entre collègues et amis. Un petit regret tout de même de ne pas avoir pu faire une boucle à cause de la neige. Nous aurions dû monter face Sud pour éviter ce problème. C’est avec les expériences qu’on apprend !