GRP Ceinture de Besançon à VTT
Icône cartographie

En ce week-end de janvier très ensoleillé mais froid, nous décidons de sortir nos VTT pour une balade assez conséquente. Depuis quelques temps déjà, nous pensons faire ce parcours incontournable autour la capitale Franc-Comtoise. Pour les non connaisseurs du coin, une boucle existe autour de la ville de Besançon. Celle-ci passe dans les forêts et les monts les plus préservés de l'urbanisme. Ce parcours répond au Dou(bs)x nom de Ceinture de Besançon. Il s'agit d'un GRP (Grande Randonnée de Pays) au balisage jaune et rouge.

Champs ensoleillé

C'est un parcours initialement prévu pour les randonneurs, ce qui signifie que parfois les passages ne seront pas adaptés au VTT. Qu’importe, voici le menu du jour. Pour l'entrée, nous aurons le droit à de belles traversées de forêts assaisonné de petits villages. Le plat de résistance sera composé d'une bonne distance sur des paysages variés et techniques. Le dessert sera quant à lui épicé de belles grimpettes sur le premier plateau du massif Jurassien. Quel beau menu n'est-ce pas ! Le départ s'effectue d'où bon vous semble et dans le sens que vous voulez puisqu'il s'agit d'une boucle. Pour nous, le départ s'effectuera de Thise car nous habitons dans la commune. Nous connaissons le début du chemin mais pour le reste, c'est « terra incognita ». De ce fait, nous emportons la carte du coin et le GPS. Zoom sur cette sortie sportive, froide et technique.

Le départ est donné à neuf heures du matin. Le matos est prêt de la veille : eau, repas, matériel photo, vêtements chaud... et VTT. On ajoutera dans le sac le matin une thermos de chocolat chaud car la température ne devrait pas dépasser les 0 ° C de toute la journée. Ce sera aussi l'occasion pour moi de tester mon nouveau vélo. En effet après trois ans de bon et loyaux services, mon Rockrider 8.1 a été remplacé avantageusement par un Lapierre pro race 300 2011. Un VTT semi-rigide de moins de 11 kilos qui saura je pense combler mes attentes.


Doline dans une forêtComme prévu, il fait froid !  Ça « pique » comme on dit par chez moi. Heureusement (serais-je devenu sadique ? Rigolant), une montée nous tend les bras dès les premiers mètres. De plus, nous sommes bien habillés. Nous montons en direction de la forêt de Chailluz. Le temps est au beau fixe, le moral est bon et nous sommes heureux de partir de chez nous pour une journée qui sera certainement mémorable. Comme prévu, nous connaissons le début du chemin car nous utilisons celui-ci très souvent lors de nos petites sorties. Le balisage est assez bon. Le sol est complètement gelé. Tout est très dur et la boue ne nous scotche pas au sol. C'est un avantage car cela évite de s'enfoncer et de patiner. Mais en y réfléchissant, c'est aussi un inconvénient car les trous, les tranchées...sont du coup très cassants et le pilotage n'en est que plus difficile et fatiguant.

Fort de ce constat, nous continuons notre route à travers cette grande forêt péri-urbaine où nous devons passer une multitude de dolines qui nous obligent parfois à pousser voire porter le vélo. Les dolines sont des trous creusés par l'écoulement gravitaire de l'eau. Cette formation est caractéristique des sols calcaires. On parle aussi de sols karstiques. Ces grosses dépressions sont fatigantes. Plus loin, nous perdons le balisage et faisons un demi-tour pour enfin retrouver ce dernier. Le soleil est présent mais nous ne ressentons pas sa chaleur. Un peu plus loin, nous rencontrons un ancien sympathique qui nous demande si nous prenons l'apéro. Nous regardions en faite le GPS.

Par-contre on se serait bien fait invité pour l'apéro... Malheureusement par manque de temps, nous relançons nos vélos. Chemin se faisant,  nous arrivons bientôt à École-Valentin. La faim commence à nous tarauder mais nous continuons encore après avoir pris un chocolat chaud et une barre de céréale en bordure de chemin. On continue alors vers le fort des Montboucons où une croix jaune et rouge nous fait douter du chemin... Plus loin, une petite descente en single track s'offre à nous. On se régale. Je me régale avec mon nouveau VTT. Les freins étant a peu près rodé, je n'hésite plus à laisser filer le vélo. Bientôt, nous replongeons dans une forêt où le chemin est très chaotique en raison du très grand nombre de traces de chevaux.

Mon nouveau VTT : le lapierre pro race 300 2011

VTT lapierre pro race 300

Plus loin, nous décidons ne faire une pause pour déjeuner. Il est midi et nous n'avons pas encore fait la moitié du parcours. Nous sommes déjà pas mal entamé physiquement. Qu'importe, nous verrons bien jusqu'où nous pourrons aller ! C'est ça aussi l'aventure. Nous mangeons et nous repartons en direction du Doubs (rivière) vers le village d'Avanne-Aveney. Mais avant cela, un terrain exigeant nous entame un peu plus. Une descente dans un chemin transformé en rivière puis une montée jonchée d'arbres tombés sur le chemin après une tempête de décembre nous désarme. Enfin, la descente s'annonce et nous traversons le Doubs par un petit pont. Le gros morceau de la sortie s'annonce alors...

La montagne russe façon ceinture de Besançon

Cascade des mercureaux à beure, doubsNous montons à travers le village d'Aveney. Nous continuons vers une route barrée à la circulation puis devons traverser la nationale N83. Attention, la traversée est dangereuse car la circulation est souvent dense et rapide. Nous prenons le chemin juste en face en direction du rocher valmy (que nous ne verrons pas). La forêt est gelée et la montée s'effectue en poussant le VTT. Plus loin, nous reprenons nos montures en direction de Beure. La traversée de la forêt finie par déboucher sur la D308 et une descente passant par des escaliers (sympa à VTTRigolant) nous emmène dans le centre village. La suite passe derrière un château et un tout petit chemin qui nous offrira une vue sur une très jolie cascade qui est malheureusement inaccessible car sur le terrain du château. Il s'agit de la cascade des Mercureaux. Ensuite, le chemin pour rejoindre une petite route plus haut nécessite de porter et de pousser le vélo. Attention, par endroit, le chemin est très étroit et vertigineux. Bref que dire si ce n'est que cette grimpette là ne compte pas pour du Beur(r)e... Rigolant

A ce moment, le GRP Ceinture de Besançon, demande de descendre la route pour récupérer une chemin montant la montagne droit dans les courbes de niveaux. Ceci explique très clairement que nous allons devoir pousser tout du long. En analysant la carte, nous repérons un chemin plus progressif à flanc de montagne. Nous optons pour cette solution qui suit une piste VTT et qui passe par Maillot, petit village fort sympathique. La montée est engagée et elle est tout de même rude. Petit à petit, nous gagnons en altitude. Nous arrivons sur la crête qui nous réserve quelques surprises en termes de dénivelé. En effet, deux passages difficiles nous obligerons encore à porter le vélo sur nos épaules. Il fait froid et nous commençons à douter de nos capacités à boucler la boucle par Montfaucon. Pour l'instant, nous continuons tant bien que mal en direction de Chapelle-des-Buis. Une bonne descente nous y emmène. Un joli belvédère nous offre la plus belle vue de la journée. Nous pouvons distinguer Besançon, la citadelle mais aussi les deux forts parallèles à la citadelle (fort de Brégille sur notre droite et Chaudanne sur notre gauche).

Panorama depuis la chapelle du village chapelle des buis

Panorama sur besançon depuis chapelle des buis

Nous continuons le chemin. Une descente rude nous oblige à poser le pied. Plus loin cela s'arrange mais le terrain n'est pas des plus praticable car la boue et les flaques nous rappellent qu'ils font la loi ici. Bientôt, nous serons à Morre. Mais avant, une descente en S nous oblige encore une fois à poser pied à terre. Certains passages sont difficiles et d'autres dangereux. Il est 16h15 et nous arrivons à Morre. La nuit tombant à 17h30 à cette époque et vu notre état de fatigue, nous décidons d'écourter le parcours en redescendant sur l'Eurovéloroute 6 par le chemin du traîne bâton. Une belle descente  nous fait arriver sur la véloroute où un vent glacial nous gèle complètement. Flo utilise sa cagoule pour se protéger et trace la route. Je la suis de près. Nous longeons le Doubs par ce chemin protégés des voitures au mental. Bientôt, non, sans mal, nous arriverons à Thise, complètement « morts de fatigue ». Les quasi 55 kilomètres de VTT nous ont totalement vidé et l'hypoglycémie n'était pas loin de pointer son nez. J'en ai même eu du mal à monter les escaliers, c'est pour dire !

Conclusion

La ceinture de Besançon est un sentier difficile surtout pour une repriseRigolant ! Nous avons parcouru près de 55 kilomètres mais avons évité la partie de Montfaucon parce que nous étions fatigués. De plus, pour notre défense, la nuit nous aurait surpris et ce n'était pas du tout le but de rentrer à la frontale. Le sentier est bien réfléchi mais quelques passages doivent être évités afin de rester un maximum sur son vélo. Étonnamment, on reste assez loin de la civilisation et les forêts péri-urbaines permettent de s'amuser à VTT. La ceinture de Besançon est un beau parcours accroché au GR59. A pied à VTT à cheval, ce parcours offre des moments délicieux en pleine nature et fait découvrir que Besançon mérite son nom de ville verte ne serait-ce que par la diversité de paysage qu'offre son entourage proche. Un parcours à faire et à refaire dans tous les sens et en toutes saisons comme lors de cette sortie en janvier qui fût fraîche mais ensoleillée !



Posté le 18/01/2012 à 22h47 par Loic
M.à.j le 07/08/2012 à 10h11

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