Périple en vélo aux Pays-Bas
Icône cartographie

Les Pays-Bas, le plat pays comme beaucoup l'appelle. Ses polders, ses moulins, et ses fameux barrages font de cet endroit, un endroit où il fait bon vivre...enfin...à ce qu'il parait ! Sourire

Je pourrai le confirmer lorsque j'en serai revenu. En effet, deux petites semaines sont prévues pour aller découvrir ce petit morceau de terre qui est en réalité pour la majeure partie sous le niveau de la mer ! Cette découverte se fera, vous vous en doutez à VTT, accompagné de ma remorque mais aussi d'une personne qui m'est chère, Flo. Le périple n'en sera que plus agréable !

Les préparations vont bon train, le départ est prévu pour ce samedi 11 Juillet 2009 à Valence. Direction : Amsterdam d'où nous entamerons notre voyage. D'abord, en direction du Nord, nous tenterons de poser pieds à terre sur les îles qui bordent le pays. De retour sur le continent, nous redescendrons et aviserons de la suite selon notre courage à pédaler encore et encore ! En attendant, pour ceux et celles qui prévoient un tel voyage, je vais vous mettre à disposition la liste du matériel que je vais emporter. Si cela peut servir !

Liste du matériel emporté dans le désordre

-Kit rustines (colle + rustines + papier à poncer).

-Jeux de clés allens + clés 8, 9 , 10 mm.

-Démontes pneus (3 en plastiques).

-1 chambre à air 26 pouces grosse valve.

-1 chambre à air 16 pouces.

-2 Powerlink or (attaches rapides) pour 9 vitesses.

-2 Powerlink argent 6,7,8 vitesses.

-1 kit plaquette freins à disques juicy 3.

-1 GPS colorado 300.

-1 appareil photo numérique comptacte + camescope. -1 bouteille de 470 CV + camping-gaz bluet mini.

-1 téléphone portable. -1 sac de couchage 11 degré confort dans une poche vide d'air.

-1 tapis de sol ultralight pro. -1 tente canadienne T2 ultralight pro.

-Oreiller ultralight gonflable.

-Popote aluminium cuillerre + fourchete + 2 gobelets aluminium.

-Un couteau repliable avec tire bouchon.

-Savon liquide de 100ml (bio) pour se laver et laver la vaiselle.

-Un axe pour la remorque

-Rockrider 8.1 2008. -Compteur vélo SIGMA. -Un axe roue avant et arrière supplémentaire. -Une frontale à piles AAA.

-8 piles rechargeables AA NIMH 2700 .

-2 piles rechargeables AAA

. -Un chargeur de pile à charge très rapide

. -Un sac à dos de 50 litres pour transporter des affaires.

-Mon sac à dos Vaude alpin de 30 litres que je porterai en roulant.

-Une pompe grosse valve basique

. -Trousse de soin complète (pansements, bandes, désinfectant, aspirines...). -Crème solaire en spray.

-Un dérive chaine.

-Un coupe vent.

-Une couverture de survie.

-une serviette ultrlralight.

-Un tendeur.

-Du scotch d'électricien très résistant.

-Un cadenas souple.

-Sac de transport vélo décathlon.

-Casque. -Gants été.

-Poncho forclaz 900.

-Labello.

-Une mini chouette porte bonheur. Rigolant

-Un câble dérailleur.

-un câble de freins.

-Aiguilles et fil noir.

UN PETIT TOUR AU PAYS BAS

Voici l'heure du compte rendu. Non pas que je dois des comptes à qui que ce soit mais, il me paraît essentiel de partager cette expérience qui m'a totalement conquise. Panneau Cette expérience, dont je souhaite vous faire part est un voyage avec comme partenaire mon amie et notre compagnon de route : le VTT. Le but était de voir les choses différemment, à travers une autre dimension : celui du voyage...à vélo.

Le voyageur à vélo qui transporte sa nourriture et son matériel de bivouac peut aller où bon lui semble hors des sentiers battus, il ne dépend pas des infrastructures et n'a comme contraintes que celles qui souhaitent s'imposer. Ici se cachait et se cache encore la motivation qui m'a permit de me lancer. Mais, chers amis, ne vous y tromper pas, un tel projet est réalisable par n'importe lequel d'entre vous, de la motivation et un minimum de préparation vous feront passer des moments inoubliables. N'hésiter donc plus à lâcher votre voiture, exit la bronzette sur la plage et dites bonjour à la liberté et à l'authenticité. En vélo, vous avez le temps de vivre à fond les choses.

Ne soyez plus seulement spectateur mais acteur de votre voyage. Les Pays-Bas, quel nom bien choisit pour caractériser ce petit pays. Mais attendez, ,je dis « je» mais il serait plus juste de dire « nous » car, c'est bien avec flo que j'ai eu l'occasion de voir comment cela se passait par là bas.

Tout c'est fait très rapidement sans pour ma part de réelle organisation. De plus, je n'avais jamais encore entrepris de telle escapade au long terme. Une première et espérons que ce ne sera pas la dernière ! Les Pays-Bas sont l'un des pays dont l'altitude moyenne est la plus basse : Ah ça nous avons pu le remarquer! Un quart du territoire est en dessous du niveau de la mer...mais c'est aussi un des pays les plus densément peuplés du monde. Résolument tourné vers l'avenir, ce pays, à mes yeux, a réussi la parfaite osmose entre véhicule polluants et non-polluants. Il faut y aller pour y croire ! Les vélos ont une place plus importante dans la société qu'ils n'auront jamais ? En France... Ici, le vélo n'est pas Roi mais est respecté car utilisé de tous.

Il n'y a qu'à voir à Amsterdam capitale des Néerlandais, ici en vélo vous allez partout....quel bonheur ! Je parlais justement d'Amsterdam et bien, c'est d'ici que le périple à commencer. Enfin pas tout à fait car il a été forcément nécessaire de s'y rendre. Nous étions très chargé !  Départ en gare de Valence avec sacs à vélo Le moyen de transport retenu pour s'y rendre fut le train (car les billets avaient été déjà réservés). Non pas que je n'aime pas ce moyen de transport (quoique parfois...) et avec un vélo, cela ne s'arrange pas forcément. Petit coup de gueule donc pour commencer envers la SNCF et sa politique du « le vélo, ça dérange » qui ne fait pas grand chose pour nous faciliter la vie. En effet, impossible d'emmener un de ces engins à bord d'un TGV (sauf les récents ?) sans plier la monture dans un sac difficilement portable par la suite !

Je dis TGV, mais le Thalys c'est le même problème ! C'est juste honteux, voilà je m'arrêterai là. Départ à Valence (gare TGV) en début d'après midi pour un direct sur Amsterdam. Arrivée prévue vers 21H30. Autant dire la nuit. Nous n'avons aucun logement de réserver. L'aventure je vous avais dit ! Dans notre esprit nous avions pour idée de trouver un camping pour y dormir, nous avions tout de même un nom « Camping Gaasperplatz » qui se situait au sud d'Amsterdam. Petit morceau de pizza avec des beignets à la viande (Kroket) pour faire office de casse-croûte puis nous sortons de la gare (sans avoir un gros mal à l'épaule à force de porter le vélo) pour monter les bêtes de courses... Flo est plus rapide que moi dans son montage, la re-construction de la remorque me pénalise un peu. Un point pour les portes-bagages.

C'est donc vers 22 heures que nous découvrons cette ville où, étrangement même à cette heure-ci, les vélos sont omniprésents. Un petit panneau nous indique la direction sud. C'est donc comme deux insoucieux que nous nous lançons à travers notre première escapade dans ce petit bout de planète. Kilométrage prévu pour atteindre l'objectif :10 kilomètres. Nous en ferons le double... Qui a dit que ce serait facile de se repérer en pleine nuit ! Qu'importe, nous sommes heureux d'arriver à la porte de ce fameux camping.

Un homme servant de sécurité et d'accueil nous reçoit. La première barrière importante surgit : la langue. Nous ne connaissons pas celle de ce pays le néerlandais. Heureusement par ici, l'anglais est bien parlé. Nous nous débrouillons à peu près en donnant une carte d'identité comme caution. Seul problème, il faudra attendre 10 heures le lendemain pour payer et partir. Il nous fait remarquer à juste titre que demain nous serons dimanche. La notion des jours semble déjà nous quitter serait-ce un bon signe ? C'est donc frontale à la tête que nous monterons pour ce premier soir la tente à la fois contents mais déboussoler du voyage. Au petit matin du 12 Juillet (dimanche), la pluie se met à tomber de façon que je qualifierai « comme vache qui pisse ». Le moral en prend un coup mais cela ne nous empêche pas de trouver la motivation nécessaire pour replier le tout et partir en direction d'Amsterdam. Il faudra bien partir de toute manière.

La nuit nous coûtera 16 euros, avec le recul c'était un bon camping avec un accueil chaleureux on y retournera sans problème. Remorque monoroue sur un VTT rockrider 8.1 Les vélos harnachés (pour moi la remorque et flo les portes bagages) et le tout étanchéifié au mieux nous reprenons la route. Trempés après à peine quelques kilomètres effectués, nous nous arrêterons prendre un chocolat et un sandwich qui nous réchaufferont le cœur. Et allégera le porte monnaie...(14€50). Que la vie paraît être chère par ici... Nous décidons de ne pas trainer dans cette grande ville. Cette envie est décuplée par ce mauvais temps qui persiste. Pourquoi avoir choisit ce pays pluvieux ? Il faut dire que la pluie sape le moral du vélociste mais ne vous découragez pas pour autant. C'est à croire que nous (les vélos) fonctionnons à l'énergie solaire. Rapide tour donc dans Amsterdam que nous quitterons sans une certaine hâte. Pourtant, je dois le faire remarquer, que le plaisir de rouler sur toutes ces pistes cyclables est important, c'est à la fois plaisant et sécurisant. Ici, la recette parfaite a été trouvée pour rendre la cohabitation possible entre la voiture et le vélo. Plus loin, notre premier bateau (gratuit) nous attend pour traverser un grand canal soit disant creusé à la main pour faciliter les échanges commerciaux vers Amsterdam.

Cette information, nous l'apprendrons de deux collègues vélocistes Néerlandais qui parlent bien le Français. Un d'eux nous raconte que très bien tôt il fera la même chose...en France. SomMoulins et  maisons typiques autour d'Amsterdammes nous jamais assez bien où l'on est ? Par chance, ils se dirigent dans la direction que nous souhaitons prendre. Dans leur grande gentillesse, ils décideront de faire un détour pour nous montrer les coins sympas du secteur. Au programme, de jolis moulins, maisons typiques d'ici. Un grand merci pour cette petite visite et ces explications. Plus loin, ils nous quitteront. Nous prenons alors la direction d'Alkmer pour finalement arriver le soir en bord de mer du Nord avec le soleil ! Demain, la direction à suivre sera Den Helder, ville « pont » pour se rendre sur la première île: Texel (prononcez Tessel). 60 kilomètres pour cette première journée seront plus que suffisants.... Le camping est bien mais sans plus et est assez cher, le coin touristique doit en être la cause. Tente montée, nous décidons d'aller manger un petit quelque chose en bord de mer! Nous laissons nos vélos au profit des pieds car comme on le dit : trop de vélos tue le vélo...et les fesses.

C'est donc en ce lundi 13 juillet que re-motivés grâce au soleil généreux que nous montons en selle. Nous vous conseillons un solide petit-déjeuner pour bien commencer la journée. Avant de partir un petit bonjour en Allemand(guten tag) à deux couples routards en vélos qui semblaient faire la même chose que nous. Dés le départ, nous souhaitons voir de beaux paysages. On se lance donc à travers le cordon dunaire. Très rapidement une personne locale nous interpelle en allemand (heureusement que flo a des notions) pour nous dire qu'il nous sera impossible de passer sans pousser... Après discussion, le demi tour est effectué. Nous prendrons une piste cyclable qui nous amènera quand même au travers de ces jolies dunes ! En plus, surprise ça monte un peu. Un panneau rigolo annonce une descente à 10% (nous la montions) pas de chance...

 

Descente dangereuse aux pays-bas (rires) Je n'y croyais plus de voir une côte dans ce pays où tout est plat. Ce coin est magique, entre bruyères, pins, buissons en tout genre ça sent la garrigue et il y a la plage! Cette LF1B est donc réellement à faire. C'est avec un rythme frénétique affamés de découverte que nous engloutissons les kilomètres. Un petit arrêt à Potten pour faire le pleins de provisions dans un super-marché du coin (un Spar). Arrivés à Den Helder, ville sans trop d'intérêts nous nous renseignons pour traverser sur Texel. Il nous en coûtera 11 euros. En faites, vous ne paierez que le retour l'aller étant gratuit. C'est une méthode un peu bizarre pour éviter que les gens squattent sur l'île ?

Ce sera avec une glace à la main que nous embarquerons dans un ferry de taille correct. A peine le temps de prendre quelques photos et nous arrivons à destination. Poussé par le goût de visiter cette île, nous continuons dans les terres à pédaler et pédaler encore à la quête de notre nouveau logement.  Nous trouverons en ce soir celui qui restera pour nous le meilleur.

 phare pour les bateaux d'Amsterdam, avec des marins qui chantent?Un mini-camping comme on les appelle ici. C'est en faite un camping à la ferme de très petite taille. On vous reçoit humainement sans fioritures. J'adore. En discutant avec notre hôte, on lui parle de notre envie d'aller sur la seconde île : Vlieland. Elle nous demande(en Anglais) si nous avons une réservation. Nous sommes en été et d'après elle ce n'est pas dit que nous aurons de la place (j'ai compris boat is full). Et c'est là qu'intervient le charme de ces petits campings. La dame nous fait comprendre qu'elle va téléphoner pour nous. Ici c'est sûr, ils ont la notion d'accueil. Un peu plus tard, cette même personne reviendra en nous disant qu'elle avait réussi à nous dégoter un billet pour y allers vers 17H15. Cela nous laissera le temps de visiter un peu le coin ! Nous dormirons donc sur nos deux oreilles au calme et sereins pour le lendemain.

Aujourd'hui, nous sommes le 14 juillet, c'est la fête nationale en France. Alors que certains admirent à la télévision le défilé à Paris, nous sommes en pleine campagne sur une île totalement libre de nos décisions. Notre voyage se créer au fil des rencontres et des différentes situations que nous rencontrons. Heu...quand je dis nous sommes le 14 juillet, n'aller pas croire que nous nous en souvenions. C'est un peu plus tard, après la visite d'un village typique à l'est de l'île lorsque nous embarquons sur le bateau suivant qu'un néerlandais nous le fait remarqué en sifflotant la Marseillaise... Il faut dire que l'on perd la notion du temps mais, c'est aussi ce que l'on recherche en voyageant au grès du vent. C'est donc en longeant la côte de Texel sur une digue comme ils savent les faire par ici (du goudron avec une piste cyclable du côté mer et des moutons sur l'autre) que nous arrivons à l'embarcation. Justement, parlons en de cette embarcation car il y a de quoi !

Déjà, le prix, 51 euros pour nous cinq, c'est un peu cher à notre goût. Cinq dis tu ? Oui, moi, flo, son vélo, le mien et ma remorque! Finalement, nous voyageons en famille... Tiens vous seriez dire remorque en Néerlandais ? Petite aide : fietspad c'est piste cyclable. Vous séchez ? Bon, c'est fietscarren ! D'ailleurs dés à présent nous n'utiliserons plus que ce mot pour parler d'elle ne sachant pas le dire en anglais. D'autres routards en vélos couchés et normaux souhaitent faire la même chose que nous. Une famille composée de quatre enfants tous en vélos et bien chargés sont aussi de la partie. Et oui, les jeunes Français n'ont qu'à bien se tenir, ici, les vacances c'est tout le monde pédale !

Que cela doit être difficile à gérer... La suite est folklorique, un petit bateau arrive. L'équipage est composé d'un homme bourru et d'une femme costaude qui parle d'un ton très autoritaire. C'est avec un rythme militaire et incompréhensible (ils ne parlaient que le néerlandais) qu'il fallait tenter de comprendre ce qu'elle nous disait. Pour le récit, nous l'appellerons grosse Madame(mettez-y l'accent allemand). Ce n'est pas méchant mais je trouve qu'un tel surnom lui collait bien à la peau. Aimable comme un poux, l'ensemble des passagers aura du mal à se loger mais finalement, on y arrive.

le bateau en direction de  Vlieland!Heureusement, le père de la famille parle le français et semble aussi désespérer de voir grosse madame hurler dans tous les sens. On déconne ensemble et c'est lui qui nous sifflera la Marseillaise. « It's a special day today for you » nous fera t-il remarqué avant de pousser la chansonnette...

L'arrivée sur Vlieland est grandiose, nous débarquons en plein milieu d'un gigantesque banc de sable. Nous débarquons toutes nos affaires sur l'œil autoritaire de GM (Grosse madame). Nous nous engageons sur un très grand ponton en bois où les planches fines ne donnaient pas une impression de confiance. L'entraide est de mise entre les routards pour charger-décharger tout le matériel, ça fait plaisir. Une surprise de taille nous attend de l'autre côté. En effet, impossible de se rendre à vélo sur le centre de l'île. Pour y arriver, un gros camion nous fera embarquer. Tous le monde rentre et se serre comme des sardines.  Tout le monde dans le camion!

Après de rapides explications du conducteur nous nous élançons à la Hollywoodienne et à pleine vitesse sur dix kilomètres dans un désert magnifique ! Rien d'autre que du bleu, des oiseaux et du sable à perte de vue. Le contraste est saisissant, la nature face à ce gros camion c'est pas très écolo vous l'avouerez mais tellement jouissif ! A faire si vous en avez l'occasion.

Le bouquet final est le passage de la dune principale pour rentrer sur la zone habitable ! Remit à peine de nos émotions, nous remontons sur nos montures pour traverser l'île qui est plus petite que Texel mais avec un charme différent car boisée. Le coin est superbe, on a envie d'y flâner.

 

Mais déjà, il est l'heure de trouver un endroit pour camper. Justement parlons en de ce camping. Je ne lui ferai pas Le pire camping des Pays-bas  sur Vlieland!! d'éloges. D'ailleurs comment appeler ça un camping ? Je dirais plutôt un gros bordel et je pèse mes mots. Une usine à campeurs, quel dommage... En plus il nous coûtera très cher bah oui, tant qu'à faire pourri autant faire cher ! 24 euros pour un morceau de dune bancale... De plus, la réception ouvre tard ce qui nous oblige à attendre une personne qui finalement parlera moins bien l'anglais que nous (il faut déjà le faire). Bref, en conséquence, je ne recommande pas du tout cet endroit.

Le soir, après manger, nous nous dirigeons vers la plage où, une fois la dune passé, un joli coucher de soleil enflamme le ciel sur fond de mer du nord. Peu de kilomètres pour aujourd'hui environ 55 kilomètres. Petite journée donc mais riche en émotions. Un coup d'anti-moustiques et la tente se ferme. Un orage me réveillera la nuit, flo a eu peur que la tente s'envole. Au petit matin, nous serons toujours là (ouf!).

 Couché de soleil le long de la mer du nord

Couché de  soleil sur Vlieland

En ce mercredi 15 juillet et après une discussion importante, nous décidons de ne pas continuer le périple allant d'île en île. Le budget risquerait d'exploser littéralement.

D'un commun accord, nous décidons de rentrer sur le continent. Il nous en coûtera la modique somme de 43 euros...Nous ne verrons donc pas Terschelling, la plus grande des îles. Dommage mais il nous reste suffisamment de kilomètres et de choses à voir on s'en fait pas. Nous embarquerons vers 11 heures 45 sur un magnifique bateau à plusieurs étages. Mais avant petite visite du village sur Vlieland et envois de cartes postales. Et oui, il faut bien penser aux proches...de temps en temps !

Plus d'une heure nous sera nécessaire pour cette traversée, la plus longue de notre voyage. On en profite pour se reposer et admirer les îles et les bancs de sables au loin.

Porte des eauxQuelques frites et un sandwich autant dire repas parfait pour affronter la journée de vélo qui nous attend... Le bateau accoste sur une ville nommée Harlingen, jolie coin ma foi avec ces maisons en briques et ses rues typiques quant à elles construites en pavés. Bref, Destination Balk, un petit village au bord d'un lac.  Le soleil cède sa place à notre grand dam pour un « ennemi » du vélociste : le vent ! Durant toute la journée, il n'aura de cesse de nous faire reculer. A croire qu'un jour le dieu du vent s'est fâché en faisant du vélo! Si vous pouvez m'exposer la théorie selon laquelle le vent souffle toujours face au vélo je serai très intéressé ! Car vous avez beau changer de direction, le vilain est toujours là !

Étrangement (?), je commence à ressentir des signes de fatigues. Coupler à cela au fait qu'il n'y a rien de spécial à regarder et des lignes droites interminables et bien on peut dire que cette journée n'a pas été formidable. Sauf peut-être avec la rencontre d’un petit remontant : le distributeur automatique de fraises !! mmmh !! 1€ les 500gr du jamais vue, des fraises énormes !

 

distributeur automatique de fraises!!mmmh dégustez!!C'est fatigués, exténués que nous arrivons à ce fameux village bordé par plusieurs lacs. Et, c'est même dans cet état de fatigue que nous irons faire quelques courses pour le soir. Nous nous posons dans un camping à 17 euros la nuit qui se trouve être très correct. site web du camping à balk ). Le soleil est là autant que le vent. Petit apéro et repas et nous ne tarderons pas à dormir même si nous n'avons effectué « que? » 57 kilomètres.

Le lendemain même avec une bonne nuit de sommeil, nous partirons tardivement c'est à dire vers 11 heures. Nous nous engageons vers Sloten un très beau village. La destination envisagée est un parc national, celui de Weeriben. Ici, les gens sont très sympas, d'ailleurs, tous les néerlandais donnent cette impression. Nous croisons beaucoup de gens en vélos ou à pieds, tous ne vous diront pas bonjour mais vous feront un sourire bien plus parlant. Parfois, nous avons le droit au fameux salut du coin.

Hoï ou Heï je ne sais pas comment cela s'écrit et c'est avec grand plaisir que nous répondons hoï , hoï ! Nous arrivons dans les terres, avec ces champs à pertes de vues. Ce n'est pas très joli mais pas laid non plus.

Il fait chaud et les coups de soleil ne nous épargnent pas. Qui aurait pu croire que nous allions souffrir du soleil dans ce pays ? Nous arrivons enfin aux portes du parc national qui est un grand réseau de zones humides. Nous découvrirons la faune et la flore locale et une pratique ancestrale, le ramassage des roseaux qui servent certainement à fabriquer les toits de chaumes si nombreux dans ce pays. La traversée est intéressante mais doit l'être davantage à pieds. Comme quoi, le vélo n'a pas tous les avantages. En parlant de désavantage en voici un de taille : le mal de fesses. Même équipé d'un short rembourré pour les vélos, il se fait plus que sentir et il devient parfois pénible de le supporter, surtout en fin de journée.

Mais que voulez vous, c'est le métier qui rentre dirait un ancien...Voilà 60 kilomètres que nous pédalons et nous entrée du village de Slotennous demandons où nous allons pouvoir camper. Après une petite bière dans un bistrot du coin, encore un peu en forme, nous pousserons jusqu'à 75. Nous trouverons un camping à 8€50!(après indications d'un autochtone)(camping du port de Zwartsluis) Si cela pouvait nous coûter si peu cher à chaque fois...

Il faut savoir qu'au départ, nous voulions bivouaquer (différent du camping sauvage !) mais dans ce pays mieux vaut ne pas se faire pincer... En France, cette pratique est bien plus tolérée mis à part dans les zones protégées. C'est donc après notre super diner composé de pattes chauffées au camping-gaz et du salami, que nous irons à pieds au centre boire une petite...bière. Je vous conseille la bière blanche wickse witte bière hollandaise excellente. Puis retour au bercail, où j'écris à la frontale notre journée sur un petit calepin. Bonne nuit aux routards d'un soir ou d'une vie.

 

Piste cyclable à côté de l'autoroute! flippant...Le 17 juillet, tiens cette date me dit quelque chose, ah oui, c'est mon anniversaire ! 22 ans déjà ! Pour fêter ça, ce ne sera pas repos mais plutôt vélo. Faudrait-il être un peu sadique pour faire des voyages de ce type? C'est réveillés par un orage que nous nous levons vers 9h30. A notre droite, deux routardes en vélos très bien équipées (tout en Vaude, of course...) ont démonté la tente trop tôt... 10 heures, nous plions le bazar heu, le barda je veux dire! Par malchance, nous avons oublié nos serviettes de bain dehors en théorie, elles devaient sécher, en théorie. La destination du matin s'appelle Kampen ville à l'ouest de Zwolle.

Après une vingtaine de kilomètres à voir des vaches, des moutons et quelques vaches, nous arrivons dans une jolie ville avec une cathédrale impressionnante, où un orage s'abat sur nous. Un platane nous servira d'abris avant de nous diriger vers un bistrot, midi et quart, ne serait-ce pas l'heure du ricard ?

Un couple passe devant nous avec un tandem. Le tandem en voilà une bonne idée, cela me plairait bien d'essayer! Au kilomètre 50 nous entrons dans une forêt, que les arbres me manquaient, ils sont vraiment les grands oubliés de ce pays ! Ils nous protègent du vent qui a été dur avec nous encore une fois. Un grand camping en pleine forêt nous accueillera pour 10 euros. ( site web du camping au milieu de rien! ) Nous mangerons en compagnie d'oiseaux, de lapins et autres écureuils. Lever tardif en ce 18 juillet qui devait être consacré au repos.

Camping dans la nature

Tente t2 ultralight avec les vélos

Nous souhaitons pourtant faire quelques kilomètres pour aller visiter un musée en pleins cœur d'un parc national : le muséum de Kröller-Müller ( site web du musée ) où sont exposées des œuvres d'arts en extérieurs comme en intérieurs.  Entrée du musée Kröller-Müller, Mr?? Bref, nous voilà reparti pour un tour !

Mais voilà que la pluie arrive, nous décidons de la laisser tomber un peu. Départ effectif vers 11h45. Serait-ce la fatigue qui fait que nous partons de plus en plus tardivement. 10, 20, 30 kilomètres ! Les 10 premiers sont faciles, ceux d'après sont plus durs et les 10 restants éprouvants. Nous roulons sur un chemin de terre-cailloux très mou qui a un effet scotch sur nos vélos.

Heureusement, le paysage est plus que sympas, nous trouverons même des myrtilles, on se croirait dans les Vosges, sans les montagnes évidemment ! J'ai voulu de la forêt et en voilà, chênes, douglas, hêtres portent fièrement cette grande canopée au dessus de nos têtes et de nos roues. De ce fait, nous sommes un peu protégés de la pluie et du vent qui sévissent dehors. Pause du midi à 14 heures passé. Rapide mais efficace après 10 kilomètres de plus nous voilà aux portes du parc national de la Veluwe et donc du museum kröller müller.

Droit d'entrée dans le parc 7 euros/personne. Cerise sur le gâteau une pluie torrentielle s'abat sur nous une fois payé. Il y a 5 kilomètres pour rejoindre le musée. C'est tête couchée sur le guidon que nous nous élancerons à la conquête de ce musée. Nous finirons bien trempés, en plus nous sommes déçus, il nous reste plus qu'une grosse heure pour tout visiter. Entrée du musée avec une carte étudiante 3,5€/personne. Il vaut la peine d'être vu ce bougre, davantage encore si vous vous y connaissez un peu, ce qui n'était pas mon cas. A 17 heures, on se fait gentiment jeter dehors. Fatigués mais bien décidés à profiter du parc qui lui ferme à 23 heures, nous empruntons le chemin le plus long pour voir de très beaux paysages et même au loin un troupeau de cerfs et de la bruyère à perte de vue. arbre dans le sable, Parc de la Haute-Veluwe Plus tard, le soir nous cherchons un camping, premier choix, personne à la réception, nous discutons avec 2 routards qui après moultes négociations auraient réussi à planter leur tente dans un endroit non régulier. Nous tenterons notre chance plus loin. Nous atterrirons dans le pire camping de tous, hors de prix et mauvais accueil. Petit énervement de florence qui n’aime pas se faire recevoir comme ça. Je crois que si la personne avait parlé le français elle en aurait pris pour son grade... Le mental dans ce type de voyage est important, parfois, à cause de la fatigue vous pouvez craquer.

C'est là qu'il faut avoir confiance en votre partenaire car la personne énervée s'en prend souvent à l'autre. Ne surenchérissez pas et calmer l'autre. Un jour peut être, les rôles changeront. Heureusement, il y a une piscine avec un sauna, ce qui nous fera le plus grand bien. Je vais me coucher, fatigué de nos 60 kilomètres. Le lendemain, nous partons avec joie de ce camping qui nous aura coûté 28 euros...Direction Wadewegen où nous traverserons un petit cours d'eau pour 65 cents/personnes. A wadewegen vers midi, nous nous arrêtons manger un plat typique du coin composé d'une excellente soupe et de toasts. Le tout devant une superbe église. Le soleil est à présent entrecoupé d'averses orageuses. Quand il pleut, on se planque pour mieux repartir après !

 Même les routes avancent sur l'eau, ici!!Mais bon au final, on sera tout de même trempés, nous engloutissons les kilomètres, 40, 50, 60 et ce n'est pas finis. Nous longeons un fleuve et le vent fait de nouveau son apparition, à chaque coup de pédale il s'écrase sur nous, et nous fatigue. Aucun camping à l'horizon quelle galère ! Puis un panneau indique Groninchen à 23 kilomètres, c'est le choc! A cet endroit, nous savons qu'il y a un camping grâce à notre carte. J'ai un doute quand à notre chance de réussir.

Pour nous aider à accomplir ces 20 derniers kilomètres, nous nous arrêtons pour emporter un repas chinois. Plus loin, nous poussons, puis remontons sur les vélos avant de s'arrêter manger ce repas pas très néerlandais: sauf peut-être les frites! (très chinois ;)) même les vaches où nous nous étions arrêtés en voulaient... Encore 7 ou 8 kilomètres et c'est avec 88 kilomètres au compteur que nous arriverons dans un camping perdu en pleine nature. La réception étant fermée car arrivant à 20 heures, on se renseigne au petit restaurant, on pourra payer demain.

 

Petite discussion autour du parcours suivant, on fait le point combien de jours nous reste t-il ? Que souhaitons-nous voir ? Nous avons tout juste le temps de nous diriger vers le delta, en dessous de Rotterdam pour ensuite aller visiter un barrage anti-tempête mondialement connu et recommandé par le guide vert. La décision est prise, nous tenterons de pédaler jusqu'à ce barrage pour ensuite retourner en Belgique à Anvers pour reprendre le train. Beaucoup de kilomètres nous attendent, mais, motivés nous devrions y arriver ! Le camping ( site web lingebos.nl ) nous coûtera 16,5 € et nous déciderons de faire une machine à laver et de sécher au séche-linge car nous ne sentons pas la rose !! En ce lundi, nous partons donc très tard car cette séance "ménage" nous a mangé le matin. Midi, nous nous lançons donc vers le delta. Nous avions tablé sur 60 kilomètres pour nous reposer de la journée d'hier, il n'en sera rien. Arrivée à Groninchen (10kms) nous mangeons sur place un sandwich rapide et nous nous renseignons à un de ces VVV (point d'information) pour savoir s'il nous serait possible d'aller au delta via un bateau. Qui a dit les fainéants ?

La réponse est négative, tampis, il va falloir pédaler mes braves jambes ! Nous partons donc et traversons un fleuve en bateau pour 2 euros. Bateau à Groninchen Il est 14 heures, nous avons parcouru que 20 kilomètres et notre destination est encore bien loin et nous ne prendrons pas le chemin le plus court... Plus loin, florence, ayant trop mal aux fesses, décide de s'arrêter pour acheter une selle du coin avec des ressorts et du gel. Attention aux cartes bleues qui ne sont pas les bienvenues par chez eux Visa refusée dans ce magasin de vélo... Mais apparemment cette selle convient très bien. Nous continuons face au vent, nous n'avons plus rien à manger nous nous arrêtons acheter des fruits. Plus loin dans un petit village, lorsque l'on s'arrête pour regarder la carte, un ancien du coin, à vélo (forcément) nous interpelle et se décide de nous guider pour traverser son village. J'adore, quelle spontanéité !

En plus, il a du faire un détour pour nous! Plus loin et comme les choses n'arrivent jamais qu'une fois, un autre ancien nous rejoue le même coup ! Il va nous guider lorsqu'on lui demande le camping. Par ici, pour vous faire aider, sortez une carte et attendez un peu la magie opèrera sans doutes...avec un petit vieux aux alentours ! Nous arrivons au camping avec plus de 77 kilomètres au compteur, en une après-midi ce n’est pas trop mal qu'en dites vous ? L'endroit est tranquille, 12 € 50 avec des routards drôlement bien équipés. (camping de Bovensluis) L'homme avec une remorque BOB plus des sacoches (roues avant et arrière) et la femme des sacoches. A les voir, on remarque qu'ils ont choisi le confort ! 93 kilomètres en ce mardi 21 juillet, c'est ce qu'il nous aura été nécessaire de parcourir pour dormir aux portes d'un barrage anti tempête unique au monde : le barrage de l'Escaut orientale. En néerlandais cela donne : Stormuloedkering oosterschekde. Ne me demandez pas de tenter une prononciation, j'en serai bien incapable...  93 kilomètres, record battu donc mais est-ce réellement un record ? Sommes-nous à la chasse aux kilomètres ? Pas du tout, sinon, à quoi bon avoir laissé nos pneus VTT qui nous servent à rien à part nous ralentir... Mais bon, c'est toujours plaisant de se dire que l'on avance bien et qu'on devrait pouvoir boucler le tour à temps! Nous avons, mine de rien, fait un sacré tour depuis ces quelques jours. La fatigue est bien présente mais on sent que notre corps s'adapte à ces dizaines de kilomètres quotidien, nos fesses, un peu moins vite...

 Barrage anti-tempête Vue sur le barrage de l'Escaut Oriental

Le moral est au beau fixe même si la fin se fait sentir. Les jours passent rapidement mais nous avons tout le temps de profiter des choses qui nous entourent. Pour une fois nous sommes partis assez tôt vers 9 heures et à 12h30, 40 kilomètres étaient effectués. Nous mangeons et repartons vers Renesse donc et, pour une fois, nous avons le vent dans le dos! Ah, quel bonheur de pouvoir rouler à 30 km/h sans trop se fatiguer! Nous mangerons un petit casse croûte le soir sur la plage face à la mer du nord!

Puis vient la mission du soir: trouver un camping. Entre temps, un orage éclate nous obligeant à nous couvrir sous des arbres puis un abris bus. C'est amusant de voir tous ces gens venir à la plage en vélo. Amusant mais aussi fort intelligent. Tous sont obligés de quitter la plage lors de l'orage. A l'évidence, ils seront tous bien trempés car pour rentrer ou rien que pour se cacher ils devront traverser le lido(cordon dunaire) qui est assez long.  Le soir, nous trouverons finalement un petit camping à 15 euros (mini-camping) sympathique.( « Irene Hoeve » )

 Vue sur le barrage de l'Escaut OrientalNous irons manger dans un resto des moules frites délicieuses cuitent avec des légumes! De retour à la tente, il fait nuit les portes vont se fermer, bonne nuit. Clin d'œil

Mercredi, wednesday, woenstag, vous le voulez dans une autre langue ? Non, bon, et bien, l'objectif d'aujourd'hui était de se rapprocher d'Antwerpen (Anvers) pour que jeudi notre dernier jour de voyage nous n'ayons qu'à faire que peu de kilomètres. Vendredi, le train décolle à 8h20, nous devrons trouver de quoi nous loger à proximité de la gare d'Anvers. Il fait gris mais qu'importe, nous devons décoller et aller voir ce fameux barrage anti tempête. Il a intérêt d'en valoir la peine le bougre car il nous a fait faire des kilomètres! 10 kilomètres plus loin nous apercevons le début de cette super structure. Ce barrage est composé de 3 grandes parties qui sont elles même accrochées à deux îles artificielles.

Ce fût à mon avis un chantier pharaonique ! Au départ, ce barrage devait être complètement étanche et ne plus laisser passer les marrées de la mer du Nord. Au final, pour garder un équilibre écologique et les métiers ancestraux, il fût décidé de faire autrement. Des portes gigantesques pouvant être levées et fermées à volonté seront installées. La structure est impressionnante, il faut voir ces portes, ces vérins, ces piliers sont... si gigantesques! Jusqu'à 180 000 tonnes le pilier... Malheureusement, nous le traverserons avec un vent à nous faire chavirer! Il n'en reste que cela valait le coup d'être fait! A noter qu'il est possible de visiter un pilier pour 17€/personne mais le temps et la volonté nous manquait pour une telle visite. Nous prendrons alors un petit bateau à Kortgene pour 4,40€ (tout le monde compris) pour arriver...en face.  La direction de

Goes petite ville à l'Est de Middelburg guide nos pas. A ce moment là, nous avons l'ingéniosité (comment ça incroyable ?!?) de regarder si l'on pouvait emprunter un autre bateau pour raccourcir un peu notre balade de demain pour arriver à Anvers. Renseignements pris à Goes (au VVV) nous apprenons qu'il y a une embarcation qui nous emmènerait à un point intéressant. Départ à Hanswaart à 16h30, il est 15 heures passé. Distance approximative 15 kilomètres. S'en suit un course poursuite sans pareille, on le veut ce bateau! Finalement tellement inquiets de ne pas l'avoir, nous arrivons une demi-heure en avance ce qui mérite bien une bonne bière fraîche à l'ombre d'un arbre qu'est-ce que vous en dites ?

 

Nous nous rassurons en demandant au barman s'il y a bien un bateau le mercredi. Mais comment dire mercredi en Néerlandais?!

Je lui demande en anglais, c'est woensdag ouf c'est bon ! 16H30, au quai d'embarcation un joli bateau arrive. Le prix est raisonnable 1€ par vélo, 2€ par personne et 1€ pour ma remorque ! Toute la famille embarquée et harnachée le bateau se dirige vers Perkpolder. Une bonne demi-heure sera nécessaire pour la traversée. Dernier bateau à Hanwaart! Dans ces moments là, vous pensez à ce que vous avez fait, c'est reposant également mais il y a quelque chose de plus, ce voyage a changé quelque chose en vous, vous en êtes conscient. Vous prenez du recul et, évidemment, vous pensez à votre prochain voyage ! D'ailleurs, la fin se fait sentir lorsque nous traversons le panneau nous disant que nous rentrons en territoire Belge. Nous dormirons sur un camping à la frontière ( fortbedmar.be ) La nuit s'annonce très pluvieuse...Une chose ici, l'herbe ne manque pas d'eau vue sa verdure... La remarque est pertinente, la nuit la pluie n'a pas cessée de tomber...Le matin, petite accalmie mais une petite fuite de la tente mouillera mon portefeuille (pas de chance!).

 

C'est la « der des der's» en ce jeudi 23 juillet et la journée commence bien... Départ 10 heures avec la pluie qui semble vouloir nous faire détester la Belgique et nous ne sommes pas au bout de nos surprises... La pluie nous harcèlera pendant 25 kilomètres nous trempant jusqu'aux os. Nous sommes aux portes d'Anvers et il faut voir la difficulté pour des vélocistes de rentrer dans la ville même!

A un moment, nous ratons une pancarte, cachée par un beau camion, nous nous embarquerons pour 25 kilomètres de galères! La dernière journée, cette journée qui devait être courte, nous achève. 20 kilomètres à pédaler dans les méandres d'une zone industrielle détestable. Le moins que nous puissions dire c'est que nous pestions sévèrement contre ces belges pour leurs pistes cyclables assez médiocres (le long des 2 x 2 voies, mal indiquées, mal entretenues...) par rapport aux néerlandais mais bien mieux que les françaises (ce n'est pas dur !).

Nous reprenons la bonne direction, ouf, le moral revient, heureusement, entre temps, le soleil est revenu pour nous sécher un peu. S'en suit une particularité du coin qui est intéressante,tunnel  d'Anvers spécial piétons et vélos pour  sortie du  tunnel à vélo anverstraverser et arriver à Anvers centre, il fallait enjamber un fleuve. Ici les ponts, ils connaissent pas, ici les tunnels sont rois.

 

 

 

 

 

 

Ce sera donc avec un ascenseur que nous nous dirigerons vers un tunnel pour piétons et vélos. Incroyable n'est-ce pas ! Arrivés au centre d'Anvers, nous prendrons un petit croque monsieur et madame...bien mérités dans un petit bar du coin. S'en suit la recherche d'un coin pour dormir près de la gare centrale et le moins que l'on puisse dire, c'est que cette ville recèle de très beaux monuments!La mentalité vélo est assez présente mais moins que Amsterdam. Nous arrivons à, l'auberge de jeunesse (près de la gare) et malheureusement c'est indiqué complet (full). Par chance, nous tardons à repartir et la personne qui s'occupe de l'accueil nous interpelle, elle avait oublié d'enlever la pancarte!! Une chambre double est libre! Impeccable, pour une quarantaine d'euros petit déjeuner compris.

Antwerpen (Anvers)

monument centre d'Anvers

Nous dormirons à Anvers et qui plus est à côté de la gare. Petite douche, nous partons à la rencontre de la ville et de magasins qui ferment à six heures! Petit tour dans un magasin qui ferait le bonheur de plus d'un routard! Nous rentrerons à l'auberge fatigués et la tête pleine de souvenirs où bons et mauvais moments ont leur place. C'est en passant de mauvais moments que l'on peut apprécier à sa juste valeur les bons. Amis routards d'un soir ou d'une vie je vous souhaite bonne continuation que l'aventure guide vos pas... Mais, mais! Vous avez cru que je vous laisserais comme ça?! Pour qui vous me prenez?! Le périple n'est pas fini, loin de là. Il faut rentrer et finalement, cette journée fut peut être la plus physique! 8H30, après un démontage/rangement de nos vélos nous courrons pour choper le train. Chose faite, le contrôleur nous aide à fourguer nos grosses valises et n'en croît pas ces yeux. Il semble dire qu'il n'avait jamais vu des personnes aussi chargée! Direction gare du Nord ou pour une fois nous ne pédalons pas pour y arriver. Le Thalys arrive en gare. les vélos bien chargés!! Autre combat, il faut passer le métro avec tout ça! Banzaïï ? Quelle misère de tenter une telle traversée. Rien n'est fait pour nous faciliter la vie, bon, certes, ce n'est pas fait pour ça. Mais on peut très facilement dans nos cas penser aux handicapés qui eux ne l'ont pas choisi.

Aucun ascenseur, aucun passage large... Nous devons aller gare de Lyon ce qui fait prendre 2 métros, le premier en direction d'Austerlitz (la gare) puis un autre pour se rendre gare de Lyon. Puis attendre 2 heures pour prendre un TGV direction Lyon. Le métro Lyonnais nous amènera (enfin) à notre véhicule. Parfois je me dis qu'il aurait été moins dur de le faire en vélo. Bon pour sûr, nous n'aurions pas si peu de temps et les impératifs (boulots...) nous attendent! Sauve qui peu, les re-voilà ces impératifs de la vie! Vite, vite vivement fin septembre où un tout autre coin nous attends : la corse. Évidemment, nous rédigerons à notre retour un récit pour vous faire partager cette belle aventure!

La conclusion reprend l'introduction, du début à la fin nous le savions, cette aventure a été, pour nous deux, source de plaisirs, de découvertes : dans un premier temps, des paysages, des Néerlandais ces gens formidables et dans un second temps, de soi même. Notre couple en est ressorti plus fort, connaître l'autre dans ses derniers retranchements permet par la suite en toute quiétude d'avoir confiance en votre « moitié ». Le vélo, c'est clairement une autre façon d'apprécier le monde qui vous entoure et de vous rendre compte de pleins de choses que vous ne prenez pas le temps de voir autrement. Prendre le temps, voilà une expression qui convient bien à ce type de voyage.

Vous ne pensez plus du tout de la même manière. Nos sociétés nous engrènent avec cette volonté d'aller toujours plus vite. Il est temps de retrouver les choses essentielles au lieu de courir à notre inexorable perte. En vélo, exit le superflu et les besoins que nous n'avons finalement pas besoins.

Flo & Loïc.

Petit aparté car, je n'ai pas traité de l'aspect technique, pour dire, nous n'avons pas eu de gros « pépins » durant ce voyage qui met à rude épreuve les montures car chargées. Après il est vrai que nous n'avons pas non plus gravit les plus hauts sommets du monde (rires). Mis à part, mes disques voilés après le passage dans le train, un dérailleur un peu taquin, rien de bien méchant sur le rockrider 8.1. Le Giant de flo; ancien modèle très costaud n'a eu qu’un léger soucis au niveau de son frein avant (V-Brake) qui sautait (en gros plus de frein) lorsqu'elle freinait. Embêtant n'est-ce pas ? Problème régler en serrant (à l'aide du dérive chaîne...) la zone d'accroche du V-Brake. Aucune crevaison, enfin, presque car un jour, j'ai pris une belle épine sur le pneu arrière.

Mais voilà, j'avais justement sur cette roue une chambre à air dite auto-réparante. C'est tout simplement génial! Je retire l'épine, un peu d'air s'échappe et le produit à l'intérieur de la chambre colmate de lui même le trou. Encore aujourd'hui aucun signe de pertes d'air ! Le revers de la médaille est que ce type de chambre est plus lourd que celles conventionnelles et utilisables que pour les grosses valves.



Posté le 18/06/2010 à 20h43 par Loic
M.à.j le 01/11/2012 à 17h46

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