Accueil => Catégories des Tests => Randonnée => Visualisation
Test du sac à dos de montagne et d'alpinisme Vaude Escapator 30 +10 l

Pour mon ascension du Pic Coolidge, sommet de 3374 mètres dans le parc national des Écrins (Alpes du Nord), je me suis mis en quête d'un sac à dos qui pourrait répondre à ce genre de course alpine. Dans mon idée, il s'agissait d'un sac assez léger mais avec un dos rigide qui pouvait contenir environ 40 litres de matériel et offrait des idées pour fixer le matériel dédié à l'alpinisme (piolet, corde, bâtons...). Au final, je me suis tourné vers Vaude car nous apprécions cette marque pour le bon rapport qualité prix qu'elle offre. C'est ainsi que je me suis décidé d'acquérir l'Escapator 30+10 litres car il répondait à mes critères de choix. Je vous invite donc à venir découvrir à travers ce test utilisateur ce que j'ai pensé de ce sac lors de mon utilisation sur les parois du Pic Coolidge !

I] Caractéristiques du sac à dos

  • Utilisation du sac à dos escapator 30 +10 l lors de l'ascension du pic coolidgeNom de code : Escapator 30 +10 l,
  • Poids : 1240 grammes (possibilité d’enlever la coque),
  • Volume utile : 40 litres,
  • Tissu : 100% Polyamide 200 D Mini Ripstop enduit de polyuréthane,
  • Tissu de contraste: 100% Polyamide 400 D ordinaire recouvert de polyuréthane,
  • Doublure: 100% Polyamide 200 D enduit acrylique ,
  • Dimensions : 51 x 25 x 18 cm,
  • Green Shape de vaude (produit écologique), matériaux certifiés bluesign®,
  • Prix : env. 120 €.

Autres caractéristique

  • Poche pour poche à eau,
  • Porte-cordes sous le rabat,
  • Rappel des situations de détresses en montagne gravé sur le sac,
  • Accès à la poche principale via un zip,
  • Fixation pour piolets, bâtons,
  • Ceinture amovible
  • Ceinture de poitrine avec sifflet intégré dans le clips,
  • Sortie pour le système d´hydratation.

II] Première prise en main et test

Sac à dos vaude escapator 30+10 litres rougeA la réception du sac, je me permet comme à mon habitude de faire un tour complet du produit. J'analyse ainsi les finitions, les qualités et défauts du sac, son look, ses innovations. Je remarque ainsi que comme à son habitude, Vaude propose un produit de qualité et homogène dans ses finitions. On remarque que le sac est assez léger et qu'il offre une belle contenance de 40 litres avec une forme spécifique à la haute altitude, c'est à dire « en colonne ». Je m'attarde sur les différentes sangles. On y retrouve la ceinture de taille avec le nouveau système Vaude de blocage, la ceinture abdominale qui intègre un sifflet au niveau de la fermeture.

Astucieux mais déjà connu. Pour moi qui aime bien des petites poches sur la ceinture de taille (afin d'y mettre des barres de céréales par exemple), je trouve dommage qu'il n'y en ait pas sur cet escapator. Peut-être est-ce dû au fait que ce sac est fait pour la haute montagne ce qui éviterait de s'accrocher lors de la sortie ? Je regarde aussi les autres sangles et vois que le sac est très bien pourvu ce qui permettra de régler au mieux celui-ci. Les bretelles sont assez large et offrent une bonne portance. L'arrière du sac offre des bons coussinets mais pas de filet pour éviter la transpiration ce qui agit au final sur le poids (gain en légèreté).

On y observe des petits systèmes assez ingénieux pour bloquer bâtons, piolets cannes et une zone spécifique pour porter la corde. Niveau zips et poches, nous avons une poche principale en haut du sac qui se ferme par des ficelles. Sur le devant du sac, un zip ouvre une poche d'une belle contenance (pour héberger une thermos par exemple) et un second donne accès à l'intérieur du sac pour par exemple attraper un vêtement en fond de sac.

 

Le sac à dos escapator de vaude rempliSur le dessus du sac, on retrouve une poche à l'intérieur dans un filet et une poche supérieur à ouverture zippée permettant de mettre les choses qui sortent et rentrent souvent du sac comme un appareil photo ou un GPS . La coque du dos peut s'enlever pour alléger le sac et semble pouvoir être utilisé comme d'une pelle pour enlever la neige mais ne remplacera jamais une bonne pelle à neige. Le sac possède le logo GreenShape, certifié BlueDesign et cette démarche intéressante pour le bien être de vous et de la planète est à souligner.

Enfin, on y trouve aussi gravé sur le sac les situations de détresse en cas de besoin. La seule chose qui m'embête est le manque de « Rain Cover », autrement dit, une protection pour la pluie. Souvent, Vaude la propose en dessous du sac mais ici, il n'y en a pas. Est-ce parce qu'il neige plus qu'il ne pleut en haute montagne que ce choix a été fait ? Je ne sais pas et c'est le seul point noir du tableau. J'ai testé de mettre de l'eau sur le tissu du sac à la maison et ce dernier est extrêmement déperlant et ne laisse pas passer l'eau après quelques longues secondes. J'aurais l'occasion de le tester sous une pluie durant une randonnée vers le lac de Lauvitel et j'en parlerais plus précisément plus bas.

 D'un point de vue esthétique, je le trouve agréable et tendance. Sa couleur rouge permet de le voir de loin ce qui peut être un atout en montagne. Le côté minimaliste du produit n'est pas pour me déplaire non plus. J'ai fait une première sortie avec ce sac chargé lors de notre balade sur le Mont Sala en Suisse et j'ai été très ravi de ce dernier. Il fallait tout de même le tester dans son milieu de prédilection à savoir la haute altitude et c'est pour cela qu'il a été utilisé durant mon ascension du Pic Coolidge.

III] Test dans son domaine de prédilection : La haute altitude,destination Pic Coolidge

L'achat de ce sac a été déclenché suite à mon gain d'une ascension du Pic Coolidge. Le domaine de la haute altitude était un grand inconnu pour moi et il me fallait partir avec un sac d'environ 40 litres (conseil du guide). C'est ainsi que je suis parti sur ce sac spécifiquement conçu pour la pratique de l’alpinisme. La liste du matériel emporté lors de cette ascension permet d'être bien chargé mais avec encore un peu de place le jour d'approche. Par-contre, j'ai été nettement plus à l'aise lors de l'ascension étant donné la possibilité de laisser du matériel dans le refuge. La liste du matériel est disponible sur le récit de cette ascension qui m'a mené à 3774 mètres ! Comme souvent aujourd'hui, la poche à eau trouve sa place le long du dos dans une zone spécifique et le sac offre une petite sortie pour le tuyau. Le reste du matériel trouve sa place dans la grande poche principale. Une thermos où les affaires que l'on met/remet dans le sac peuvent se retrouver dans la poche latérale. Au dessus du sac, une belle poche offre la possibilité de mettre l'appareil photo, le gps et autres matériel de petites dimensions.

Préparation du matos pour le Pic Coolidge

Préparation du matos pour le Pic Coolidge

Les sangles permettent de très bien maintenir le sac dans sa forme colonnaire. Les attaches bâtons/piolets font très bien leur boulot et le porte corde (non utilisé pour ma part) reste, je pense, une très bonne idée. Durant l'ascension, le rangement des bâtons/piolets canne ont été effectué dans de bonnes conditions. Le confort au portage sac chargé est plutôt bon grâce à la coque. Le sac ne bouge pas et s'adapte bien à la morphologie du porteur. Les bretelles du sac offrent un confort suffisant tout comme le dos du sac. Ainsi durant la marche d'approche le sac a été un atout mais c'est surtout la seconde journée lorsque je l'ai poussé dans ses derniers retranchements qu'il a su me prouver qu'il était fait pour de l'alpinisme. Dans les parties difficiles comme le couloir à 50 degrés dans la glace, le sac n'a fait qu'un avec moi et jamais, il ne m'a gêné. Idem dans la descente et sur cette journée de 12 heures de marches intensives, ce sac m'a apporté pleine satisfaction. Le seul regret annoncé dès le départ est le manque d'un raincover intégré même si le tissu utilisé offre une bonne résistance à la pluie.

Marche d'approche vers le refuge de la temple écrins

Marche d'approche vers le refuge de la temple écrins

Dans la descente du sommet, le sac ne fait qu'un avec moi

Dans la descente du sommet, le sac ne fait qu'un avec moi

J'ai ainsi fait une randonnée vers le Lac de Lauvitel avec et le tissu a résisté à une pluie de faible/moyenne intensité sans soucis. Mais pour une journée complète de pluie, il vous faudra investir dans une bâche à pluie pour sac à dos de 40 litres ou alors tout mettre dans des sacs poubelles. Dommage car la perfection n'aurait pas été loin avec ce petit détail en plus. Un autre petit plus pourrait être de mettre des petites poches sur la ceinture ventrale afin d'y placer barres de céréales ou autre vivre de course afin d’éviter de poser le sac pour manger ou éviter que ces barres se retrouvent dans vos poches. Au final, je recommande tout de même ce sac pour la pratique de l'alpinisme car il répond à ce que l'on attend d'un tel sac. Maintenant pour une pratique plus intensive, il est possible de regarder du côté du sac très haut de gamme, le bien nommé : Bulin.

 

IV] Conclusion

Le sac à dos Vaude Escapator 30+10 offre ce que l'on attend d'un sac à dos d'alpinisme. Une forme colonnaire, tout d'abord, pour ne pas s'accrocher et ne faire qu'un avec le sac lors des phases techniques. Ce qu'on attend d'un tel produit ce sont aussi des choses comme un volume facilement exploitable, quelques poches, des innovations, une certaine légèreté sans pour autant sacrifier la qualité de portage ou encore des petites choses utiles comme le sifflet ou le rappel des gestes de secours. Sur ces points, cet escapator s'en sort très bien et durant mon ascension, je me suis senti très bien avec ce sac, je recommande donc son utilisation ! En bref, un sac homogène qui saura vous emmener au bout de vos aventures. Avis à Vaude : Pensez au raincover pour la prochaine fois car ceci reste très pratique.



Posté le 17/07/2013 à 18h28 par Loic

Commenter l'article !