Depuis pas mal de temps déjà, je regarde et analyse ce qu'il se fait en termes de doudounes dans le monde des fabricants outdoor. Cette année, nous avons franchi le cap et avons tester pour vous, deux modèles Antza de la marque triple Zéro.
La doudoune a l'avantage d'offrir un gain de chaleur important avec un poids très contenu et une compressibilité incroyable. Ainsi, la doudoune peut faire office de seconde ou de troisième couche pour nos sorties hivernales. Elle est aussi un très bon atout pour les bivouacs hivernaux ou durant les pauses que l'on effectue durant une sortie en raquette ou les voyages itinérants qui peuvent apporter des nuits froides comme notre tour des Alpes ou la GTJ VTT. De plus, pour le froid, quoi de mieux que de faire confiance en ce matériau naturel qui a encore de beaux jours devant lui !
La doudoune est un produit proposé par pléthore de marque mais comme nous souhaitons le plus possible mettre en avant les marques proches de chez nous, nous regardons en France puis en Europe. Tout d'abord, je contacte la marque « valandré » en expliquant notre souhait de tester des doudounes. Malheureusement, la marque ne m'a pas répondu. Seconde tentative chez Triple Zéro, un autre fabricant Français de produits en duvet d'oie. Très rapidement, on me répond et on m'explique qu'il est envisageable de procéder à un test pour ensuite soit acheter les produits, soit renvoyer ceux-ci.
De suite, le contact passe, on sent qu'il s'agit d'une entreprise à taille humaine et qui propose des produits haut de gamme, du sûr mesure même. Après avoir discuté avec la personne en charge de la communication, notamment sur nos besoins, il me conseille de me diriger vers les modèles Antza. De plus, il est d'accord pour nous les prêter pour la saison hivernale. Nous ne pouvons que saluer cette confiance que triple Zéro a placé en nous ! Pour étayer au mieux le test, nous partons sur une doudoune à manches et un gilet. Les deux modèles font parties de la famille « Antza ».
Pour commander les produits, tout se passe par le site Internet de Triple Zéro. On choisit ainsi la taille, la couleur et si on est dans le cas d'une doudoune avec manche, on donne la longueur de son bras. Cette longueur, se mesure de l'aisselle au poignet, bras le long du corps. Chaque pièce est donc construite sur demande, ce qui est un gage de qualité.
Tout d'abord, nous remarquons que Triple Zéro utilise des matériaux de qualité (duvet d'oie et du tissu en polyamide). Ce qui est très intéressant, c'est l'utilisation d'un duvet d'oie de 800 CUIN. (Cubic inch). C'est certainement ce qu'il se fait de mieux en termes de capacité calorifique dans le monde du duvet. Le CUIN est une méthode de calcul qui permet d'avoir une idée de la chaleur que vous apportera votre duvet. Plus il est élevé, et plus vous aurez chaud, en théorie. A savoir qu'il peut y avoir entre le CUIN français et américain. Le CUIN américain aurait tendance à surévaluer ses capacités...
On remarque également que le poids d'un tel produit est intéressant et l'est encore davantage lorsqu'on sait que le duvet à une capacité incroyable à se compresser. Ainsi, dans son sac de compression (fourni), la doudoune ne prend quasiment pas de place alors qu'un tel produit permet un gain de chaleur incroyable. C'est tout l'intérêt du duvet. Légèreté, compressibilité et gain de chaleur incomparable par rapport à un matériau synthétique. On aime aussi le sac de rangement aéré qui permet de stocker la doudoune en toute sécurité.
On remarque aussi que ce type de matériel est assez coûteux. Pour autant, je peux vous dire que les prix pratiqués par triple zéro sont plutôt agressifs au vue de la qualité de la prestation. Le duvet est un matériau très coûteux car il nécessite beaucoup de main œuvre avant de pouvoir garnir un vêtement. C'est un investissement qu'il faudra donc savoir amortir en l'utilisant lors de vos sorties froides ! N'oublions pas également qu'il s'agit de produits made in France...
A la réception, nous avons essayé les deux doudounes et de suite, on remarque que la chaleur nous envahit. C'est assez impressionnant (surtout pour la doudoune à manches). La chaleur augmente d'autant plus une fois que le duvet s'est gonflé. Le duvet utilisé possède un gonflant impressionnant.
Le compartimentage permet de bien répartir le duvet partout dans la veste et donc éviter les ponts thermiques où le froid s'engouffrerait. On regarde alors la finition, les coutures, la fermeture éclair, les poches qui se ferment (avec une fermeture éclair) et bien-sûr la capuche. Capuche qui permet de protéger la tête efficacement conte le froid. On apprécie l'élastique aux poignets (pour celle avec les manches) . Il est à noter que la fermeture éclair principale permet d'ouvrir la veste par en bas, ce qui est une bonne astuce pour réguler la température de votre corps lors d'une montée par exemple.
Personnellement, j'ai pris celle avec des manches en rouge. Pour ne rien gâcher, et je la trouve très jolie (coupe, design). C'est subjectif mais je crois qu'après ce premier essai j'avais déjà succombé aux charmes de la doudoune. Nous allons vérifier cela lors du test effectué in situ après plusieurs sorties en condition hivernale.
Nous avons utilisé à plusieurs reprises la doudoune et le gilet dans des conditions froides et même durant des tempêtes de neige.
Ce que nous pouvons dire c'est que les promesses tenues par les produits sont au rendez-vous. La chaleur est incomparable à tout autre matériau. Nous avons bien-sûr apprécié le faible encombrement d'un tel produit lorsqu'il est compressé dans un petit sac comme celui proposé par triple zéro.
Les 340 grammes de la doudoune et les 250 g du gilet se font oublier dans un petit sac et encore plus dans un sac pour grandes randonnées. Pour manger, pour bivouaquer ou tout simplement s'il fait froid, le modèle Antza a su réponde à nos attentes. Nous avons particulièrement apprécié la capuche qui offre une chaleur supplémentaire à la tête (qui rappelons le correspond à presque 50% des déperditions calorifiques).
La capuche ne gêne pas la vision, englobe parfaitement la tête et ne s'envole pas face au vent une fois la fermeture fermée. Les poches sont aussi un bon atout d'autant plus qu'elles se ferment et offres donc un espace de stockage pour votre GPS par exemple.
Pour la doudoune les élastiques aux poignets maintiennent bien la doudoune. On apprécie aussi la longueur des produits qui couvrent assez bien les reins, là où le froid mort souvent.
La "respirabilité" du produit est excellent (capacité du duvet). Le tissu utilisé est de bonne qualité. Il est quelque peu déperlant mais ne sera pas efficace face à une pluie ou à une neige mouillée. En cas de moment humide, il faudra coupler le gilet ou la doudoune avec une veste de pluie. Rappelons qu'il est très important de ne pas mouiller le duvet car il est ensuite très difficile de le faire sécher sur le terrain. De plus, un duvet mouillé n'apporte quasiment plus de chaleur.
Tout dépend de votre attente. Le gilet à l'avantage d'être tout d'abord moins coûteux. Il a aussi l'avantage et l'inconvénient à la fois d'être moins chaud. Il apportera quand même un gain de chaleur important mais bien moins intense que la doudoune. Pour autant, en prenant le modèle avec capuche, on arrive a avoir un bon compromis. Elle pourra être aussi bien utilisée en hiver qu'au printemps voir en été en altitude.
La doudoune est plus chaude et sera bien plus intéressante pour des sorties froides. Elle aura donc une palette d'utilisation moins importante que le gilet. Pour autant, si vous devez affronter du froid ou si vous êtes frileux, mieux vaut miser sur une doudoune.
Tout dépend donc de votre utilisation mais personnellement, je partirai plus pour une doudoune que sur un gilet car j’utiliserai la doudoune lorsqu'il fait vraiment froid et sec.
Pour les autres températures/climat, j'utiliserai des matériaux synthétiques moins coûteux et plus facile d'entretien. Après, ceci n'engage que mon avis et chacun sera à même de décider pour lui.
Concernant l'entretien de ces vestes. Il faut savoir que le duvet est un matériau sensible. Ce qui veut dire qu'il faudra faire attention lorsqu'on l'utilise, qu'on le stocke ou qu'on le nettoie.
Pour le stockage, utilisez le filet mis à disposition par Triple Zéro. Il faut que le duvet soit sec et propre. Entreposez le sac au sec, loin de toute source de chaleur. Pour le lavage, triple Zéro nous explique que l'on peut laver ses produits à froid à la main et en machine et jusqu'à 30 °C. Il ne faut pas utiliser de détergeant pour le lavage. Il faudra ensuite bien sécher le duvet sans l'approcher directement d'une source de chaleur.
Ces produits sont uniquement disponible chez Triple Zéro. Pour commander, il suffit d'aller sur le site internet du fabricant et de commander le produit qui vous intéresse. N'hésitez pas à demander conseils via l’e-mail de contact car ces derniers sont judicieux. Bon achat !
EDIT : Vous cherchez des sacs de couchages en duvet d'oie ? venez découvrir les modèles Ansabère 400 & 600 de triple Zéro.
Une doudoune ou un gilet en duvet est un investissement financier qui peut se révéler important au départ. Pour autant cet investissement est complètement justifiable tant les avantages que l'on retire de ce type de matériel est important. Chaleur, légèreté, faible encombrement sont des mots clés pour le duvet.
Que dire de plus si ce n'est que triple zéro nous a mis à disposition du matériel made in France de qualité qui donne envie d'acheter local. La doudoune et le gilet Antza sont d'après nous deux bons choix. Il n'appartient qu'à vous de décider entre la variabilité d'utilisation ou la chaleur. Pour moi, ce sera la chaleur car je compte bien racheter le produit à triple zéro.
Enfin, nous souhaitons dire merci à Triple Zéro pour le prêt mais aussi et surtout bravo pour le travail et les produits de qualité qui sont mis à disposition aux voyageurs outdoor aimant se confronter au froid. Nous leur souhaitons une bonne continuation et espérons qu'ils resterons toujours dans cette optique de qualité et d'éthique.