Sortie raquette près d'Arc-sous-Cicon
Icône cartographie

En ce week-end de décembre, alors que la neige manquait cruellement dans les stations de ski, cette dernière pointe enfin son nez, pour le plus grand bonheur des amateurs de l'or blanc.

Nous décidons donc de préparer l'équipement nécessaire la veille afin de faire notre première sortie neige de l'année.

Village d'arc sous cicon sous la neige

En ce qui concerne l’équipement, il se compose principalement :

Pour l'occasion, nous sortons aussi :

  • Deux doudounes de la marque Triple zéro, gracieusement mis à disposition par le fabricant Français,
  • Un réchaud à gaz Primus EtaSolo, mis à disposition par monrechaud.com.

 

Bref, au vue de la neige tombée, nous ne cherchons pas à aller trop haut en altitude. De Besançon,nous partons donc en direction d'Arc-sous-Cicon, et y arrivons sans trop de glissades (pneus neige obligatoire !).

Nous sommes à 800 mètres d'altitude et le ciel est couvert mais la plaine est bien visible. Ce n'est pas moins de 40 centimètres de poudreuse qui recouvre le paysage. Le ciel est jaune, ce qui d'après moi annonce de la neige dans quelques minutes. Notre objectif est d'atteindre un sommet valloné, alias le crêt Monniot. Ce dernier est situé à 1141 Neige en forêtmètres. Pour ce faire, nous devons traverser un immense champ en direction du lieu dit « Cordiers » où siègent quelques maisons.

D'abord dans la poudreuse, nous emprunterons ensuite une piste de ski de fond fraîchement damée. Le conducteur de la dameuse nous klaxonne même pour nous saluer. Un petit geste de la main s'impose donc. Nous continuons, encore et toujours vers les cordiers où je me permets la petite blague du jour « Cordiers, juges et flics... ».

Arrivés au fameux lieu dit, nous bifurquons et montons tout droit vers la montagne. Au château d'eau, nous prenons à gauche et arrivons dans une forêt immaculée de blanc. C'est vraiment magnifique, ça monte et il faut faire la trace. Nous passons les talons des raquettes afin de nous faciliter l'ascension. Un peu plus loin, nous décidons de prendre un raccourci à travers bois, attention, la chute n'est jamais loin. C'est alors que nous arrivons face à un autre champs. Petit regard sur la carte et le GPS et nous décidons de prendre de nouveau un raccourci à travers un bosquet d'arbres.

L'avantage lorsqu'il y a tant de neige, c'est que, créer un chemin s'effectue de façon aisée. Nous arrivons bientôt sur la route menant au pied du crêt. Malheureusement, la neige et le vent se mettent à redoubler d'intensité. Nous continuons vers le sommet et décidons avant d'entreprendre son ascension de faire demi-tour. Un peu déçu, nous engageons donc le demi-tour face à une petite tempête de neige. De toute manière, nous n'aurions pas vu plus loin que nos raquettes, même au sommet.

 

On en a voulu de la neige, on est servi

Brûleur du réchaud à gaz primus eta soloLe demi-tour engage sur une route qui descend vers Arc-sous-Cicon. A un croisement, nous bifurquons sur la droite afin de revenir vers les Cordiers. Ce n'était sans compter sur notre goût de l'aventure. Flo souhaite tenter un chemin sur notre gauche qui n'est recensé ni sur la carte, ni sur le GPS... Au pire, ce sera un demi-tour..encore un ! Nous descendons donc par le fameux chemin qui est emplie d'une poudreuse dépassant nos genoux,70 centimètres sans problème ! Un vrai régal.

En bas de la pente, nous décidons de faire la pause casse-croûte. C'est aussi le moment choisi pour enfiler nos doudounes Triple-Zéro pour ne pas prendre froid. Pour flo, il s'agit du modèle Antza sans manche et pour moi, celui avec les manches et un zip complet. Le gain de chaleur est sans conteste incroyable. On sent de suite qu'il s'agit d'un produit de qualité. Le naturel a encore de beaux jours devant lui. Un test plus approfondi nous le confirmera certainement ! Le casse croûte est aussi sorti et pendant que nous nous délectons de ces superbes sandwich (normal, ils sont de mes mains Rigolant), nous sortons le réchaud EtaSolo de Primus.

Edit : Ajout du test des doudounes Antza Trilpe Zéro

Pour sa première sortie, il est confronté à des conditions extrêmes. Temps froid et humide avec du vent. Les utilisateurs ont des moufles aux mains et la neige rend le tout peu stable et glissant. L'objectif est de faire fondre assez de neige pour boire du thé afin de réchauffer nos corps et faire du bien au moral. Que dire, si ce n'est qu'il s'en est bien sorti et a fait fondre notre neige assez rapidement (moins de 10 mn). Ses atouts principaux ? Son faible encombrement, (encore plus faible si utilisé avec une petite bouteille de gaz), son ingénierie et sa capacité à se transformer en réchaud « normal ». En effet, ce réchaud embarque la popote qui se clipse dessus pour un rendement optimisé. Nous revenons bien-sûr sur le produit avec un test complet.

Randonneur buvant dans le réchaud primus eta solo

Après cette petite pause, nous reprenons sur notre chemin, inconnu des cartes, parallèlement au chemin que nous avons quitté. Un peu plus loin, nous commençons à nous dire que ce chemin ne mène nul-part et essayons un raccourci qui se révèle trop encombré d'arbres morts et abrupte à descendre.

Ce hors piste demande encore un demi-tour. De retour sur notre pseudo-chemin, nous persistons et finalement, un véritable chemin semble s'ouvrir devant nous après avoir contourné un arbre couché au sol. Nous observons par deux fois des chevreuils dans la neige qui, semble t-il, ont bien du mal dans cette poudreuse incroyable.

Plus loin, un superbe paysage s'offre à nous, lorsque nous rentrons dans une clairière. Puis, nous retrouvons notre fameux lieu dit des Cordiers.

 

Neige dans un champs

Face à nous, c'est le grand blanc. Le brouillard, le vent et la tempête de neige font rage. Impossible de se repérer qui plus est lorsque l'on est aveuglé par cette neige qui se fracasse sur nos têtes. La solution pour ne pas tourner en rond et s'épuiser est toute trouvée. A l'aller, nous avions remarqué qu'il y avait une ligne électrique reliant les Cordiers à Arc-sous-Cicon. Nous décidons donc de suivre aveuglément cette ligne électrique.

 

Une ligne électrique infinie en pleine Sibérie

Devant, je trace la route. Il faut dire que nous étions bien équipé pour affronter les conditions. Les premiers poteaux sont passés et la fatigue commence à pointer son nez. La poudreuse et épaisse et légère. On s'y enfonce donc facilement et chaque pas est une petite victoire. C'est dans ces moments là qu'il faut puiser en soit, dans ses ressources physiques mais aussi psychique en se disant qu'il faut avancer et que la galère s'arrêtera bientôt. Nous marchons donc pendant facilement une demi-heure face à ce déluge que je qualifierai d'enfer blanc tellement le lieu était rendu hostile par le climat froid digne de la Sibérie !

Randonneur dans la neige en raquette

Quelques poteaux plus loin, nous entrevoyons dans le brouillard une ferme. Ferme que nous avions croisé au début de la balade. Cette image est la bienvenue et nous motive à finir la course qui nous aura sérieusement entamée ! Enfin, nous longeons la route pour arriver à la voiture, qui est complètement blanche. Nous regagnerons notre chez nous sans encombre, prudemment avec des images pleins la tête. Nous voulions de la neige ? On a été servi !

 

Conclusion

Que dire sur cette sortie atypique ? Mis à part que l'on s'est bien régalé et que le coin vaut le détour ? Il faut dire qu'il est nécessaire d'être prudent lors d'une sortie similaire. Si courte soit-elle, dans un endroit que l'on ne connaît pas et face à ses conditions, une carte et un GPS sont assez indispensable, surtout sur des grandes étendues herbeuses où les chemins ne sont pas visibles. Il faudra aussi se méfier de la température mais aussi de l'humidité afin de ne pas se retrouveren hypothermie. Bien s'habiller, avoir du bon matériel et ne pas stresser face aux éléments et lors des prises de décisions sont autant d'axes à bien prendre en compte pour revenir au point de départ en un seul morceau.

 



Posté le 28/12/2011 à 18h26 par Loic
M.à.j le 07/08/2012 à 10h25

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